La stratégie mobile ne peut plus être pensée seule. Elle est totalement liée à l'évolution du Cloud et du Social computing. Ce sont les trois éléments fondamentaux de l'ADN de nos futurs SI. Ils sont chacun individuellement des éléments de rupture et de transformation majeure de nos entreprises et de leur mode d'organisation.
Ce fut l'objet de ce post publié sur GreenSI (voir: Article) et sur ZDNet.
Cette présentation est de même inspiration. Elle est extraite d'une conférence sur l'impact des téléphones, tablettes et Apps dans l'entreprise. Elle rentre un peu plus dans le détail des questions nouvelles qui attendent l'entreprise numérique dans ce monde ouvert qui remet l'humain ("augmenté") au centre de son organisation et de ses métiers.
Cette présentation est de même inspiration. Elle est extraite d'une conférence sur l'impact des téléphones, tablettes et Apps dans l'entreprise. Elle rentre un peu plus dans le détail des questions nouvelles qui attendent l'entreprise numérique dans ce monde ouvert qui remet l'humain ("augmenté") au centre de son organisation et de ses métiers.
Tout dabord une révolution majeure est celle de la donnée et de son repositionnement. Le coût de transfert de la donnée a dépassé son coût de stockage, alors stockons et reconstruisons le SI là où elles sont:
- La donnée s'enrichie (rich data) avec l'arrivée massive des données anciennement dites "non structurées" et données multimédia. Le SI construit sur un modèle de base relationnel avec un compagnon décisionnel qui est certainement en train de vieillir. Le développement du "in memory" avec QlickView en innovateur et challenger se répand et casse des codes bien établis.
- La donnée explose ("big data") et selon les calculs d'IDC, son volume est doublé mondialement tous les deux ans. En 2011 avec 1800 milliards de Go, on a donc atteint le Zétaoctet
- La donnée s'ouvre, la tendance de l'"open data" dépassera largement les collectivités locales et repose les fondamentaux de l'architecture du SI en matière d'échanges et de communication, où justement l'entreprise a une certaine avance (SOA, web services, urbanisation...) remettant au premier plan le rôle des architectes.
- La donnée se "met en scène" avec le développement du datavisualization, car masse de données doit rimer avec plus d'intelligence et d'appropriation par tous
Un garant de cette maîtrise du Cloud et de la défense des intérêts des utilisateurs doit donc émerger. Les DSI sont quand même bien placées pour cela, mais si elles ne se bougent pas les métiers s'organiseront eux mêmes pour protéger leurs investissements. L'illusion de la simplicité de l'outsourcing aidant.
Une fois sécurisé, le Cloud sera une plateforme de stockage de données intéressante pour la suite de l'histoire: l'accès aux données en mobilité. En effet, le lien clef entre le Cloud et la Mobilité sera l'accès au Cloud directement depuis n'importe quel terminal. C'est clairement la stratégie iCloud d'Apple mais qui n'a pas attendue Apple pour être engagée par les entreprises. La nouveauté va être la continuité de l'information entre les différentes situations et les différents terminaux. Par exemple commencer une activité de saisie sur un smartphone, y retrouver le contexte de saisie (historique,...), quand un autre agent peut y accéder via une tablette pour avoir une vision plus globale temps réel depuis le terrain, et enfin un troisième produire des activités de type back-office avec ces données depuis son terminal fixe du siège.
Le terminal lui, bardé de capteurs et en lien avec les capteurs d'autres chaînes numériques, permet d'exploiter le "contexte ambiant" de données pour améliorer les usages opérationnels. Ainsi un agent en déplacement est géolocalisé et retrouve l'information des équipements autour de lui au fur et à mesure de son déplacement. Il est aidé dans ses déplacements. L'enrichissement de certaines données comme la détection de la présence d'un équipement de sécurité (extincteur) peut même se mettre à jour automatique avec une technologie RFID.
Le terminal est donc intimement lié à l'agent lui même en relation avec son "réseau social" que ce soit celui de l'entreprise qui lui permettra d'obtenir de l'entraide dans ses missions ou son réseau personnel. Et d'ailleurs le terminal peut aussi être son terminal personnel ("BYOD" Bring Your Own Device) dans lequel l'entreprise aura installé un espace sécurisé pour y mettre ses services d'accès aux ressources de l'entreprise. C'est toute la question de la "consumerisation" de l'IT mais en allant plus loin, de la frontière toujours plus floue entre la vie (numérique) privée et de l'entreprise.
Enfin le Cloud c'est aussi la capacité pour l'entreprise de construire sa présence numérique sur Internet, que ce soit son site web qui évolue vers quelque chose de beaucoup plus dynamique, construit sur les bases de données partagées et reprenant les "extranets" d'échanges avec les clients et partenaires. Mais aussi tous les actifs numériques que la collectivité ou l'entreprise va construire dans les réseaux sociaux déjà en place ou via de nouvelles plateformes construites autour de nouvelles bases de données gigantesques et partagées. Ces données privées mise en relation avec des données publiques peuvent générer encore plus de valeur.
D'autre part cette présence numérique doit aussi pouvoir être exploitée par les salariés qui vont s'y "déplacer" via le système collaboratif interne qui s'est construit a coté des applications. C'est la fin de l'intranet et du mail comme seuls systèmes d'interactions. Le développement des réseaux sociaux d'entreprises et une gestion documentaire plus collaborative, deux moyens de partager au delà des frontières de l'entreprise et de faire vivre l'entreprise numérique en construction.
Toutes ces nouvelles questions apparaissent une par une et ont déjà été abordées sur GreenSI. On sent bien qu'il y a un lien entre elles et c'est ce modèle Cloud+Mobile+Social (encore brumeux, je l'accorde!) que propose GreenSI. Il évoluera certainement avec le temps et je compte sur vos commentaires!
Pour zoomer sur certains sujets déjà abordés par GreenSI:
- la fin de l'intranet et la collaboration 2.0
- la continuité des données
- la consumerisation de l'IT
- le cloud et la dissolution des applications
- la présence numérique et la fin du web et le retour des grands magasins
- l'évolution du poste de travail