jeudi 21 novembre 2013

A Digiworld: une Smart city pour des citoyens connectés

Coïncidence ou pas, cette semaine, la ville numérique fait son show à Barcelone, à Montpellier et à Paris en même temps.

"Smart city" pour les spécialistes, la ville veut devenir intelligente et développer son propre système d'information, pour mesurer son activité, fluidifier les relations entres les acteurs de son entretien et de son renouvellement, et optimiser globalement son fonctionnement (transports, environnement, énergie,...).

Mais la ville, créateur de lien social, veut aussi bénéficier de la mise en réseau de ses citoyens, avec le développement de leur mobilité et la généralisation des smartphones et plus largement du multi-écrans, dans les foyers et dans l'affichage urbain.

La ville intelligente pour des citoyens connectés, un sujet, sur lequel GreenSI fait régulièrement un point. Il est caractéristique de la tendance dl'ouverture du SI et de ses données, au-delà des murs (et firewall) de l'entreprise ou de la collectivité, et du besoin d'interopérabilité au niveau des opérateurs de la ville et des collectivités locales (voir Une ville numérique à urbaniser rapidement pour éviter la tour de Babel).

Digiworld Summit 2013 à Montpellier (#DWS13)

Le DigiWorld Summit de l'Idate dont ZDNet.fr est partenaire, c'est le rendez-vous annuel du secteur des télécoms et de l'Internet. Un sommet qui permet cette année d'apprécier l'importance des "applications" portées par ces réseaux télécoms comme la TV/Video à la demande ou la "Smart city", dans un secteur en forte évolution.

La perspective amenée par le Digiworld Summit avec son "œil télécoms", sur le thème de la ville numérique, est doublement éclairante pour les systèmes d'information et l'urbanisation de la ville dans l'espace numérique:
  • d'une part la valeur se déporte du réseau vers les applications.
    Le secteur des télécoms en Europe ne s'y trompe pas, a un moment où il cherche des relais de croissance et subit une perte de valeur et une concurrence accrue sur les services avec les acteurs mondiaux de l'internet. Ainsi, les applications comme la Video et la SmartCity, sont vues comme la porte de sortie "par le haut" pour créer de la valeur et des opportunités de croissance.


  • d'autre-part la "Smart city" est finalement vue comme une application sur des infrastructures.
    C'est peut-être une autre façon de formuler le besoin crucial d'interopérabilité et de communication entre acteurs, établis dans l'infrastructure, pour délivrer la promesse d'optimisation et de services pour tous les acteurs de la ville.

Une idée qui a retenu l'attention de GreenSI, est celle de l'importance de mailler la ville de "tiers lieux": des cafés aménagés, des espaces de co-working, des télécentres,... pour permettre des échanges "IRL" (In Real Life) et pas que numériques.

En effet, le numérique permet déjà une flexibilité importante pour la collaboration et l'optimisation des échanges dans la ville, à tout moment. Mais ces tiers lieux, peuvent aussi accompagner de nouvelles formes d'organisation qui permettront à la ville de créer plus de richesse et de lien social. La ville numérique ne s'oriente donc pas vers un ensemble d'habitations verticales connectées et des citoyens terrés chez eux, c'est plutôt rassurant...

Une des premières applications de ces tiers lieux, c'est le télétravail, avec à la clef, selon les chiffres de la Caisse des Dépôts,  des gains directes de 73 minutes/jour, soit 124€/mois économisés, et de façon indirecte 5,5 jours d'absentéisme en moins par an.



La projection en 2025 nous donne 21% de télétravailleurs en France, soient un besoin de 438 télécentres à créer partout dans les villes!
Orange, qui a des ambitions importantes dans les télécentres, en a profité pour annoncer son partenariat avec Regus et se proposer de combler ce besoin.

Smart City Expo à Barcelone (#Smartcityexpo)

Maintenant, cap sur Barcelone, une autre ville européenne où la ville numérique n'est plus un concept. La municipalité y a mis en place une infrastructure informatique sophistiquée pour offrir des services. Mais elle est aussi convaincue qu'elle ne doit pas en rester au service, et qu'elle doit se transformer pour devenir un stimulateur de projets promus par les citoyens. Une perspective identique a celle qu'offrent les "fablab", les "hackathons" et toutes ces nouvelles formes de co-création et de co-inovation impliquant directement les citoyens.
 
Barcelone, c'est aussi le porteur du projet de création de la "City Protocol Society", une sorte d’Internet Society de la ville numérique, pour y définir les futurs standards d’interopérabilité entre acteurs, grâce à une collaboration internationale. Des standards qui seraient ensuite gérés de façon indépendante par cette City Protocol Society et a laquelle adhéreraient ses membres. Parmi les eux, des villes comme Paris, Buenos Aires ou Amsterdam, au côté d'industriels comme Cisco, Microsoft ou GDF SUEZ.

Smart City Expo, c'est le congrès mondial qui rassemble sur 3 jours tous les acteurs de la ville numérique pour une série de conférences et de retours d'expérience. Ce qui frappe dans le programme de cette exposition, c'est la "vision applicative" très développée de la Smart City. On en est plus aux infrastructures, mais au logiciel. Les thèmes abordés ne dépareilleraient pas dans l'agenda d'un DSI :
  • le challenge des bigdata,
  • les apps pour les citoyens,
  • les solutions de mobilités,
  • innovation, collaboration et co-création entre acteurs.
En 2013, si la ville devait ressembler à un objet informatique ce serait une application, sans aucun doute.

Salon des Maires à Paris (#SMCL13)



Enfin, à Paris, le salon des Maires est une tribune idéale pour aborder la ville intelligente avec les collectivités locales à la recherche d'idées et de solutions pour équiper et développer leurs territoires.

Une tribune choisie par SUEZ ENVIRONNEMENT et GDF SUEZ pour annoncer Cit'Ease, le 1er tableau de bord digital à destination des élus, des services municipaux et des citoyens
En centralisant les données du territoire sur de multiples thématiques (énergie, eau, déchets, mobilité,...) Cit'Ease a pour objectif de permettre un pilotage de la ville en temps réel, en transformant la donnée en informations valorisables en engageant les bonnes actions.Au cœur de ce système, la collecte de données, de façon totalement transverse aux différents acteurs de la ville.

C'est aussi une plateforme accessible par les citoyens pour remonter leurs observations, interagir entre eux et participer à des défis inter-quartiers pour mettre a contribution les citoyens connectés.

Transformer l'information en données puis en connaissance via des applications, c'est là que se situe la valeur, une fois les infrastructures de collectes et l’interopérabilité installées.




Qui seront les prochains "méchants" OTT de la ville?

Avec l'adoption de l'internet ces dix dernières années, sont apparus des acteurs mondiaux, dits OTT (pour over-the-top) comme Google, Apple, Netflix ou Facebook. Des pures sociétés internet qui en restant "au dessus des infrastructures" et en relation directe avec les utilisateurs, ont établi des modèles de rémunération très lucratifs, mais qui ne financent pas les infrastructures qui rendent leurs services possibles. Ils sont accusés par les opérateurs de télécoms, de "siphonner la valeur" et de les transformer en simples tuyaux.

L'avenir dira si la ville numérique verra apparaître ses propres OTT, à l'affût de cette valeur identifiée dans la Smart City, pour reléguer les opérateurs actuels de la ville en simples opérateurs de réseaux. Car la valeur se déplaçant vers les applications, si la Smart City est une application, il faudra bien trouver quelqu'un pour en financer l'infrastructure. 

C'est peut-être le talon d’Achille actuel du modèle.

















lundi 11 novembre 2013

DSI: Mettez une startup dans votre agenda numérique

Cette semaine s'est tenue à Paris le 6 et 7 novembre, la 13e conférence Web2 Connect (#W2C13 sur Twitter).

Un moment fort du web, avec des intervenants de qualité comme Denis Payre, fondateur multirécidiviste de Business Objects, et de Kiala, ou Jean-Louis Chamborédon, grand défenseur et investisseur dans nos startups made in France, mais pas que.

Web2Connect, par contraste avec l'autre rendez-vous parisien des acteurs du web (LeWeb), laisse une impression d'évènement plus convivial, organisé par ses participants, qui en assurent la promotion sur les réseaux sociaux, tous enclins a partager et entrer en relation.

Le tout, sous l’œil bienveillant des membres de l'agence marketing PowerOn. D'ailleurs Jean-François Ruiz (@jfruiz) donne le ton dès l'ouverture de la conférence: "personne ne doit rester seul, je veux vous voir sourire en permanence, et mettez tous vos T-shirts avec votre nom et votre pseudo Twitter imprimé dessus!". Le networking fait partie de la conférence.

Une occasion toute trouvée pour GreenSI, pour revenir sur le sujet Startup et DSI, deux organisations si différentes qui partagent cependant un même objectif: comment exploiter la technologie pour en tirer un avantage concurrentiel pour mon entreprise.

En effet, c'est la période qui veut ça, deux tendances se rejoignent:
  • le territoire d'innovation de nombreuses startups est aujourd'hui le web, ce système d'information mondial, qui a su mettre en place quelques systèmes performants de monétisation dont la publicité et les services en ligne,
  • les DSI se rapprochent des métiers, quand ce n'est pas les métiers qui reprennent la DSI, pour intégrer le numérique plus profondément dans les offres, dans les relations et les activités de l'entreprise devenant toujours plus "numérique".

Entreprises numériques et startups ont beaucoup à échanger

GreenSI, qui avait remarqué ces analogies depuis quelque temps, avait déjà abordé le sujet des approches agiles dont pouvait s'inspirer la DSI et qui étaient à l'origine de la formation de plusieurs startups ("Un hackathon pour innover à la DSI en mode start-up"). Mais ce n'est pas le seul domaine où les problématiques pour aborder l'avenir de la DSI et la survie de la startup sont proches.

Toutes ces startups ont une approche mobile, reliée à Internet, des plateformes mondiales dans le Cloud, des interfaces à couper le souffle conjuguées avec une approche sociale (intégrée aux réseaux sociaux). Le nouveau paradigme qui s'impose aux DSI est un point de départ pour ces sociétés qui n'ont pas le fardeau d'un "legacy" à trainer. Leurs décisions technologiques, par exemple sur le choix des standards de développement ou de plateforme mobiles, en sont simplifiées.

Elles suivent les nouvelles technologies et les nouveaux usages. Ont pouvait rencontrer à Web2Connect, des imprimantes 3D en open source, de la 3D sur le web (Minko) des équipements de e-santé (iHealth), ou des startups prêtes à révolutionner la façon dont vous consommez la musique ou vous vous logez (Bedycasa).

Complètement installées sur leur plateforme Web + Mobile + Sociale, chère à GreenSI, et du haut de leurs quelques mois ou années d'existence, elles lorgnent sans aucun complexe sur "la faille" de votre marché qu'elles sauront identifier et transformer en niche. Et qui deviendra peut-être un jour le marché tout entier.

Mais, avant de devenir peut-être demain votre pire cauchemar, elles peuvent aujourd'hui vous faire rêver de changements et de nouvelles opportunités.

Aerys (logiciel Minko) a beaucoup impressionné GreenSI. Cette jeune pousse créée par des anciens de l'Epita met la 3D sur le web grâce à ses algorithmes de compression plus puissants que les standards comme Colada (30 fois moins gourmand, support flash et webgl intégré). Elle permet donc de diffuser plus largement les données contenues dans les outils de CAO, pour l'instant majoritairement accessibles dans l'entreprise par les "experts" en mode client lourd.

Avec Minko ces données arrivent et se manipulent sur le web et sur une tablette. De quoi repenser les processus de validation de CAO en incluant la manipulation de données à distance et surtout de décloisonner les données 3D pour les diffuser plus largement dans l'entreprise.

Un peu plus fort: Minko a réalisé un avatar 3D d'un robot Nao pour démontrer ses API sur son moteur 3D. L'avatar sur internet reproduit exactement les gestes et la position du robot Nao réel. Un lien parfait entre le monde numérique et le monde réel. Donc en cas d'utilisation à distance du robot, non seulement l'opérateur peut voir ce que voit le robot avec sa caméra frontale, mais aussi suivre sa position et sa progression. Tout ça en temps réel. Si vous avez le temps, regardez cette vidéo, c'est tout simple à regarder et en fait extrêmement compliqué.


 
Certes un Dassault Systems, numéro 2 du logiciel européen, travaillant avec presque toutes les entreprises dépendantes de la 3D (constructeurs  d'avions, d'autos, réseau d'énergie,...) a déjà une offre assez fournie dans la 3D. Mais Minko amène un esprit neuf et frais, met sa plateforme en open source, ce qui peut intéresser les sociétés qui se lancent dans la 3D, avec des moyens limités et une approche web novatrice. Si il fallait une preuve que l'innovation ne sort pas que des structures R&D des grandes entreprises, Minko en est certainement une.

Le groupe Groupe Voyages-sncf.com ne s'y est pas trompé, et c'est son Directeur Général Yves Tyrode en personne qui s'est déplacé pour rencontrer ces nouvelles sources d'idées et d'innovation. Sa société VSC qui commercialise l'offre de transport de la SNCF, est une entreprise numérique déjà très avancée sur tous les canaux. Elle est confrontée à une forte évolution des usages sur internet, fixe et maintenant mobile, qui impactent son système d'information assurant l'essentiel de ses ventes (voir la présentation faite l'an dernier à l'association des tours opérateurs).


Certains mois, 15% de ses ventes se font sur mobile. Dans ce contexte sa présence sur le smartphone de tous les Français devient essentielle. VSC est donc obligé d'être présente sur ces plateformes mobiles de plus en plus fragmentées, que sont Apple, Amazon, Samsung et Google



C'est ce que Yves Tyrode appelle "le temps du multinet", et la fin d'un internet commun et partagé comme à ses début. La fragmentation des plateformes mobiles et la bascule du trafic internet du fixe vers le mobile, vont impacter un peu plus la complexité de nos SI clients.

Orange était aussi présent, avec son programme d’accompagnement de startups, pour développer un écosystème dans les six domaines clefs de l'opérateur que sont :

  • la nouvelle expérience d'achat,
  • les services dans le Cloud,
  • le haut débit,
  • l'internet des objets,
  • le big data
  • et le multiécrans.
Ses représentants ont "pitché" les startups présentes, sur les partenariats possibles pour les aider à se développer tout en amenant de la valeur à Orange.


Les startups technologiques françaises sont sans aucun doute un vivier d'opportunités pour nos SI et nos entreprises.



Et ce n'est pas un hasard si en cette fin d'année deux organisations de DSI organisent un évènement sur l'Innovation et le rapprochement avec les startups. CIONET France le 19 décembre dans les locaux de Google et le CRIP le 10 décembre.

DSI, start-ups et responsables R&D de grandes entreprises ont tout intérêt à se rencontrer et partager leurs expériences. Alors prêt à mettre une startup dans votre agenda numérique ?

NB: Pour participer à CIONet, si vous êtes DSI, n'hésitez pas à me contacter.

samedi 2 novembre 2013

LinkedIn: exploitez les changements de poste pour dynamiser votre réseau

Il semble que l'on puisse tout "socialiser." Ce n'est qu'une question de temps pour que les usages se développent. 

GreenSI ne parle bien sûr pas du programme de campagne de la majorité présidentielle, mais bien du fait que tous les objets et évènements du web peuvent être un prétexte pour "liker", échanger et se connecter. Avec comme résultat de créer ou renforcer du lien social au sein d'un groupe d'utilisateur.

Comment se faire une place dans la "jungle sociale"?


Cette conviction est déjà partagée par de multiples startups
se lançant sur les traces de Facebook, mais qui se concentrent sur un seul type "d'objet" ou "d'évènement" à partager et essayer de se faire une place dans la jungle des réseaux sociaux.


Dans les plus connus, Pinterest pour partager des photos (déjà 20 millions de membres), Foursquare (33 millions) pour partager son passage par un lieu ("check-in"), ou les moins connus comme 43Things pour partager ses objectifs et les progrès accomplis ou anobii pour partager ses livres et ses lectures.
Chacune s'appuyant sur la précédente pour faire croire a son succès: Instagram voulant être le Facebook de la photo, finalement rachetée par Facebook, et Magisto, un des plus récent acteur, voulant être l'instagram de la vidéo.

Et ça marche! Du moins dans les valorisations en bourse et le nombre d'utilisateurs, mais toutes n'ont pas encore trouvé un modèle économique rentable, et beaucoup disparaîtront avant. Mais ne nous laissons pas aveugler non plus par les "success story", car comme dans le show-business, on entend parler que des réseaux qui montent et réussissent, c'est à dire certainement moins d'un pour cent. Pour s'en convaincre, vous pouvez consulter la liste des plus de 150 réseaux sociaux "connus" donc référencés sur Wikipedia.

S'emparer d'un objet ou d'un évènement et d'essayer de créer du lien social autour est donc une approche qui marche.

LinkedIn socialise les changements de postes

En mettant en place une règle de surveillance du réseau social LinkedIn, j'ai réalisé que cette tendance pouvait aussi s'appliquer à l’intérieur d'un réseau pour le redynamiser. Et dans le cas de LinkedIn, en l’occurrence, une socialisation des changements de poste.

En effet, au fur et à mesure des mises à jour par les internautes de leur évolution de carrière, LinkedIn est capable de vous dire qui a changé de poste récemment dans votre entourage.

Je me souviens de mon premier patron et mentor, quand je suis passé par le conseil, qui découpait consciencieusement les carnets de nominations des journaux économiques. Puis, une fois par semaine, il prenait sa plume et son papier à fort grammage, pour féliciter les dirigeants qu'il connaissait personnellement ou dans le réseau des anciens de sa formation.

Dans le conseil, c'était une source importante de nouvelles affaires. Car qui dit nouveau job, dit incertitude et consultation assez large sur les quelques idées qui marqueront les futures actions de ce dirigeant.

Ce n'est donc pas un nouvel usage. Mais LinkedIn le fait à l'échelle de ses 250 millions de membres dans le Monde, qui ne sont bien sûr pas tous dirigeants.

Aujourd'hui le carnet d'adresses mondial, c'est LinkedIn ou son équivalent Viadeo plus présent sur certains pays ou certaines fonctions.

Avec un outil comme IFTTT, qui "automatise le web" selon sa formule, on peut simplement programmer des alertes pour être prévenu par email en cas de changement de poste d'une de nos relations dans LinkedIn (ou par SMS, ou republier l'information dans un autre réseau).
NB: si vous utilisez IFTTT et que vous voulez récupérer cette règle, cliquez sur l'image de la règle pour la récupérer.


Par expérience, la qualité des données dans LinkedIn est déjà très bonne, car elle est vérifiée par chaque membre et par ses pairs qui peuvent l'enrichir en validant ses compétences, le recommandant ou signaler des erreurs et du spam (chiffres LinkedIn).

Celle des changements de poste s'améliore, avec le développement des usages des salariés qui pensent à mettre à jour leur fiche dès qu'ils arrivent dans une nouvelle société ou a un nouveau poste. A tel point, qu'en interne de grandes entreprises, GreenSI ne serait pas surpris de constater que l’information dans LinkedIn y est plus fiable que celle qui figure dans les dossiers RH. Et qu'elle est mise à jour plus rapidement par les salariés.
IFTTT se base donc sur les notifications de LinkedIn pour signaler un changement de poste.



Après avoir cliqué sur l'email indiquant un changement de poste, on se retrouve sur la page proposée par LinkedIn, des évènements de changements de poste. On peut simplement féliciter y la personne, ou y laisser un commentaire, voire y retrouver des connaissances pas encore dans notre réseau, mais qui félicitent la personne que l'on connait.

C'est là que la magie du social s'opère avec sa part de sérendipité, car le hasard fait souvent bien les choses.



GreenSI a donc été très surpris de constater que depuis quelque temps les échanges y sont nombreux. Et c'est une très bonne nouvelle pour LinkedIn car cela donne une raison de revenir plus souvent sur ce réseau.

Comme quoi, à l'intérieur d'un réseau social, la socialisation d'un évènement particulier peut renforcer le réseau et pour certains générer du business, comme pour mon premier patron, le stylo Mont Blanc en moins.

Et à la DSI?

Je profite de ce billet pour relancer une idée déjà discutée avec plusieurs d'entre vous. Si on peut socialiser n'importe quel évènement sur internet, pourquoi ne pas socialiser des événements dans l'entreprise, et plus particulièrement dans le SI: les messages d'erreurs? 

Donc faire que sur l'écran du message d'erreur, l'utilisateur qui tombe dessus puisse y laisser un commentaire (avec son nom et sa photo). Le second qui a le problème va donc voir ce commentaire et pourra bénéficier de l'expérience du précédent. Et ainsi de suite. Cela suppose bien sûr que l'on a déjà un réseau social en place et que son usage est assimilé.

C'est une idée qui peut paraître étrange de premier abord, mais quand on y réfléchit à deux fois :
  • la page d'erreur sera plus sympathique qu'actuellement, à l'image de ce que font déjà les géants du web.
  • les codes erreurs sont souvent génériques et abscons et peuvent être précisés par les utilisateurs. Surtout quand le même code est utilisé par beaucoup d'erreurs
  • une erreur est l'occasion d’accéder à une documentation pour que l'utilisateur comprenne pourquoi il ne peut pas faire cela et comment il faudrait faire
  • cette page erreur est peut-être... une erreur. Les règles métier évoluent aussi et ce qui n'était pas possible hier l'est peut-être aujourd'hui.
  • le développeur pourra revenir vers ces utilisateurs pour partager leur expérience et améliorer l'expérience utilisateur future
Le principal intérêt étant au-delà. Car ces échanges vont créer du lien entre l'utilisateur et l'application. En donnant son avis et partageant de l'information, vont indiquer vouloir contribuer à l'évolution de l'application ou à l'amélioration de son utilisation. Certainement car elle est importante pour leur métier ou qu'ils ont un niveau d'expertise qu'ils veulent faire connaître et partager.

Le code erreur ne serait que l’amorçage d'une dynamique "sociale" d'appropriation des applications par les utilisateurs, avec à la clef une meilleure satisfaction. En effet, de nombreuses études dans plusieurs domaines montrent que la satisfaction augmente avec une participation plus active.

Après tout le BYOD montre aussi que les utilisateurs ont la maturité de vouloir prendre leur outils informatique en main (sans jeu de mot!) alors pourquoi ne pas les associer plus et les faire rentrer dans l'équipe de maintenance applicative?
Peut-etre une piste pour rompre avec la routine et revisiter nos façons de fonctionner et pourquoi pas d'en réduire les coûts de fonctionnement.

L'humour de ceux qui aiment le numérique