lundi 11 novembre 2013

DSI: Mettez une startup dans votre agenda numérique

Cette semaine s'est tenue à Paris le 6 et 7 novembre, la 13e conférence Web2 Connect (#W2C13 sur Twitter).

Un moment fort du web, avec des intervenants de qualité comme Denis Payre, fondateur multirécidiviste de Business Objects, et de Kiala, ou Jean-Louis Chamborédon, grand défenseur et investisseur dans nos startups made in France, mais pas que.

Web2Connect, par contraste avec l'autre rendez-vous parisien des acteurs du web (LeWeb), laisse une impression d'évènement plus convivial, organisé par ses participants, qui en assurent la promotion sur les réseaux sociaux, tous enclins a partager et entrer en relation.

Le tout, sous l’œil bienveillant des membres de l'agence marketing PowerOn. D'ailleurs Jean-François Ruiz (@jfruiz) donne le ton dès l'ouverture de la conférence: "personne ne doit rester seul, je veux vous voir sourire en permanence, et mettez tous vos T-shirts avec votre nom et votre pseudo Twitter imprimé dessus!". Le networking fait partie de la conférence.

Une occasion toute trouvée pour GreenSI, pour revenir sur le sujet Startup et DSI, deux organisations si différentes qui partagent cependant un même objectif: comment exploiter la technologie pour en tirer un avantage concurrentiel pour mon entreprise.

En effet, c'est la période qui veut ça, deux tendances se rejoignent:
  • le territoire d'innovation de nombreuses startups est aujourd'hui le web, ce système d'information mondial, qui a su mettre en place quelques systèmes performants de monétisation dont la publicité et les services en ligne,
  • les DSI se rapprochent des métiers, quand ce n'est pas les métiers qui reprennent la DSI, pour intégrer le numérique plus profondément dans les offres, dans les relations et les activités de l'entreprise devenant toujours plus "numérique".

Entreprises numériques et startups ont beaucoup à échanger

GreenSI, qui avait remarqué ces analogies depuis quelque temps, avait déjà abordé le sujet des approches agiles dont pouvait s'inspirer la DSI et qui étaient à l'origine de la formation de plusieurs startups ("Un hackathon pour innover à la DSI en mode start-up"). Mais ce n'est pas le seul domaine où les problématiques pour aborder l'avenir de la DSI et la survie de la startup sont proches.

Toutes ces startups ont une approche mobile, reliée à Internet, des plateformes mondiales dans le Cloud, des interfaces à couper le souffle conjuguées avec une approche sociale (intégrée aux réseaux sociaux). Le nouveau paradigme qui s'impose aux DSI est un point de départ pour ces sociétés qui n'ont pas le fardeau d'un "legacy" à trainer. Leurs décisions technologiques, par exemple sur le choix des standards de développement ou de plateforme mobiles, en sont simplifiées.

Elles suivent les nouvelles technologies et les nouveaux usages. Ont pouvait rencontrer à Web2Connect, des imprimantes 3D en open source, de la 3D sur le web (Minko) des équipements de e-santé (iHealth), ou des startups prêtes à révolutionner la façon dont vous consommez la musique ou vous vous logez (Bedycasa).

Complètement installées sur leur plateforme Web + Mobile + Sociale, chère à GreenSI, et du haut de leurs quelques mois ou années d'existence, elles lorgnent sans aucun complexe sur "la faille" de votre marché qu'elles sauront identifier et transformer en niche. Et qui deviendra peut-être un jour le marché tout entier.

Mais, avant de devenir peut-être demain votre pire cauchemar, elles peuvent aujourd'hui vous faire rêver de changements et de nouvelles opportunités.

Aerys (logiciel Minko) a beaucoup impressionné GreenSI. Cette jeune pousse créée par des anciens de l'Epita met la 3D sur le web grâce à ses algorithmes de compression plus puissants que les standards comme Colada (30 fois moins gourmand, support flash et webgl intégré). Elle permet donc de diffuser plus largement les données contenues dans les outils de CAO, pour l'instant majoritairement accessibles dans l'entreprise par les "experts" en mode client lourd.

Avec Minko ces données arrivent et se manipulent sur le web et sur une tablette. De quoi repenser les processus de validation de CAO en incluant la manipulation de données à distance et surtout de décloisonner les données 3D pour les diffuser plus largement dans l'entreprise.

Un peu plus fort: Minko a réalisé un avatar 3D d'un robot Nao pour démontrer ses API sur son moteur 3D. L'avatar sur internet reproduit exactement les gestes et la position du robot Nao réel. Un lien parfait entre le monde numérique et le monde réel. Donc en cas d'utilisation à distance du robot, non seulement l'opérateur peut voir ce que voit le robot avec sa caméra frontale, mais aussi suivre sa position et sa progression. Tout ça en temps réel. Si vous avez le temps, regardez cette vidéo, c'est tout simple à regarder et en fait extrêmement compliqué.


 
Certes un Dassault Systems, numéro 2 du logiciel européen, travaillant avec presque toutes les entreprises dépendantes de la 3D (constructeurs  d'avions, d'autos, réseau d'énergie,...) a déjà une offre assez fournie dans la 3D. Mais Minko amène un esprit neuf et frais, met sa plateforme en open source, ce qui peut intéresser les sociétés qui se lancent dans la 3D, avec des moyens limités et une approche web novatrice. Si il fallait une preuve que l'innovation ne sort pas que des structures R&D des grandes entreprises, Minko en est certainement une.

Le groupe Groupe Voyages-sncf.com ne s'y est pas trompé, et c'est son Directeur Général Yves Tyrode en personne qui s'est déplacé pour rencontrer ces nouvelles sources d'idées et d'innovation. Sa société VSC qui commercialise l'offre de transport de la SNCF, est une entreprise numérique déjà très avancée sur tous les canaux. Elle est confrontée à une forte évolution des usages sur internet, fixe et maintenant mobile, qui impactent son système d'information assurant l'essentiel de ses ventes (voir la présentation faite l'an dernier à l'association des tours opérateurs).


Certains mois, 15% de ses ventes se font sur mobile. Dans ce contexte sa présence sur le smartphone de tous les Français devient essentielle. VSC est donc obligé d'être présente sur ces plateformes mobiles de plus en plus fragmentées, que sont Apple, Amazon, Samsung et Google



C'est ce que Yves Tyrode appelle "le temps du multinet", et la fin d'un internet commun et partagé comme à ses début. La fragmentation des plateformes mobiles et la bascule du trafic internet du fixe vers le mobile, vont impacter un peu plus la complexité de nos SI clients.

Orange était aussi présent, avec son programme d’accompagnement de startups, pour développer un écosystème dans les six domaines clefs de l'opérateur que sont :

  • la nouvelle expérience d'achat,
  • les services dans le Cloud,
  • le haut débit,
  • l'internet des objets,
  • le big data
  • et le multiécrans.
Ses représentants ont "pitché" les startups présentes, sur les partenariats possibles pour les aider à se développer tout en amenant de la valeur à Orange.


Les startups technologiques françaises sont sans aucun doute un vivier d'opportunités pour nos SI et nos entreprises.



Et ce n'est pas un hasard si en cette fin d'année deux organisations de DSI organisent un évènement sur l'Innovation et le rapprochement avec les startups. CIONET France le 19 décembre dans les locaux de Google et le CRIP le 10 décembre.

DSI, start-ups et responsables R&D de grandes entreprises ont tout intérêt à se rencontrer et partager leurs expériences. Alors prêt à mettre une startup dans votre agenda numérique ?

NB: Pour participer à CIONet, si vous êtes DSI, n'hésitez pas à me contacter.
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