- l’équipement en téléphonie s’élève désormais à 90 % pour le fixe (+1 point) et 88 % pour le mobile (+3 points)
- Quatre personnes sur cinq sont équipées d’un ordinateur à leur domicile, portable (70%) et relié à Internet (97%)
- 64% des personnes disposent d’un ordinateur portable, d’un mobile ou d’une tablette tactile (+11 points).
Côté logiciels et données, le stockage de photos, vidéos, la bureautique en ligne ou le partage de fichiers, sont devenus indispensables dans un usage domestique :
- Les démarches administratives et fiscales sur Internet (48 % des foyers);
- la déclaration des revenus (33 %) la demande de documents administratifs (36 %);
- ou les achats en ligne (29%) se développent.
Bref, un vrai système d'information est en train de se développer dans les foyers.
Et la question que se pose GreenSI c'est: comment le faire fonctionner au quotidien? Parce qu'a la maison comme au bureau, l'informatique ça tombe en marche, mais ça tombe aussi souvent en panne!
Et d'ailleurs lors de la dernière panne, ça vous est peut être déjà tombé dessus, "Cheri(e) tu peux regarder pourquoi l'imprimante n'imprime pas?". Et parce que vous êtes dans l'informatique, ou que vous avez une affinité avec la technologie: vous vous êtes retrouvé avec la responsabilité de faire marcher ensemble toute cette technologie. Et quand ça ne marche pas, c'est toute la maison qui se plaint d'un service déplorable.
Bref, vous êtes devenu Directeur des Systèmes d'Information (DSI)... chez vous!
Pour partager autour de ces systèmes d'information qui se développent dans les foyers, GreenSI a décidé de rassembler les expériences collectées à la machine à café, dans une série de billets sur ce thème: "DSI @ HOME".
Ce premier billet nous parle de l'enjeu de la chaudière, car on parle depuis longtemps du frigo connecté qui ferait le renouvellement des vivres tout seul, mais c'est une Arlésienne. Alors qu'aujourd'hui ma chaudière est devenu plus intelligente que mon frigo.
Le chauffage devient intelligent et connecté.
Depuis deux semaines, après avoir été sélectionné sur les caractéristiques de mon logement par le LabEnergie de GDFSUEZ, je teste le pilotage de ma chaudière à gaz reliée à internet.
Comment? Et bien avec un relais placé dans la chaudière et relié sans fil à un thermostat d'ambiance dans le salon, le tout connecté à la box Internet (via une extension "Zenbox") pour aller y stocker les données.
La température dans la pièce est mesurée en permanence et enregistrée. Les consignes de programmation horaire, envoyées au relais qui pilote la chaudière, pour respecter des heures "confort" et d'autres "eco". Mais ça, on savait déjà le faire avant avec un simple programmateur.
Ce qui est nouveau, c'est que tout ceci peut être supervisé et modifié depuis n'importe où via internet.
Donc avec une tablette, un smartphone iOS/Android ou un ordinateur, on se connecte via internet a son programmateur, on vérifie la température de la pièce, la température externe, la météo a 3 jours et on décide de changer le programme.
Un départ imprévu en weekend? Un clic sur "hors gel" et la chaudière s'arrête. Un retour plus tôt que prévu et on rallume. Le tout avec une interface de programmation en couleur plus agréable que ce que proposent généralement les chaudières en standard. Et à la clef, des économies d'énergie. Enfin on verra dans un an à la fin du pilote.
Mais on peut déjà se douter que le champ d'application est vaste. Une fois les bases de données établies, ce pilote n'est qu'un avant-goût des possibilités qui seront offertes sur le marché par les acteurs du gaz, mais pas que.
Une étude récente montre que ce marché de la régulation d'énergie atteint déjà $1,5 milliards en équipements et est estimé à $4 milliards en 2017. On y retrouve des opérateurs de télécoms, des acteurs fournissant des capteurs ou des automatismes, mais aussi les logiciels de pilotage des systèmes ou d'analyses de données.
Par exemple l'acteur français Netamo connu pour sa station météo connectée qui mesure aussi la qualité de l'air ambiant, se lance dans la sortie d'un nouveau thermostat (Janvier 2014) que l'on pilotera depuis son smartphone et au design pensé par Philippe Stark.
Certainement pour être à la hauteur de son concurrent américain: Nest, une société créée par des ex-ingénieurs d'Apple qui ont fait le design de l'iPod et l'iPhone. Le résultat est sympa:
Pas de doute, ces solutions sont en train de se développer et vont entrer durablement dans nos maisons.
Mais comment gérer toute cette technologie à la maison?
Depuis que vous êtes devenu DSI chez vous, vous avez de nouveaux privilèges:- choisir la technologie,
- vérifier qu'elle supporte les normes et standards de communication avec vos autres appareils,
- souvent de l'installer,
- et surtout d'en faire le support de niveau 1 avant de passer la main à des installateurs quand ce n'est pas au fabricant lui-même.
L'idée de tout normaliser vous passera rapidement par la tête. Après tout c'est vous le DSI à la maison, vous faites un choix unique et tout devrait marcher, non?
Jusqu’à ce que votre fille vous explique qu'elle ne prendra que du Mac, pour ne pas avoir le même Androïd que son frère et que votre femme ne voulant pas prendre parti, achètera un Windows phone.
Et puis vous réaliserez que les fabricants eux même ne sont pas normalisés et que les standards sont finalement un levier de guerre commerciale entre fournisseurs. Comme dans l'entreprise. Que dans un monde bien urbanisé les produits dialoguent avec des interfaces qui devraient être multi-produits. Raté, chaque produit arrive avec sa propre interface. Et comme l'interface devient clef pour capturer le client, ce n'est pas prêt de s’arrêter.
Donc à moins d'acheter ou de faire construire une maison neuve et de prendre toute votre domotique avec le même fabricant, comme Legrand MyHome par exemple, il y a de fortes chances que des équipements ne fonctionnent pas entre eux. Pour plein de bonnes et de mauvaises raisons.
La domotique d'aujourd'hui c'est l'informatique d'avant le "PC compatible", après avoir tout perdu (normes, applications communes, urbanisation, services...) et ajouté un peu d'ergonomie (applications tactiles et smartphones).
Une lueur d'espoir vient de l'industrie du bâtiment, en salon cette semaine à La Défense, pour mettre un peu de cohérence et d'interopérabilité dans tout ça. Mais cela concernera en premier les bâtiments neufs ou la rénovation et surtout le tertiaire et l'habitat collectif.
Donc sans aucun doute, le marché du dépannage à domicile pour les particuliers va se développer.
Là où avant il fallait intervenir parce qu'un appareil ne marchait pas, il va falloir maintenant intervenir sur les liaisons entre appareils. Le problème prend une tout autre dimension et augmente exponentiellement avec le nombre d'équipements connectés du foyer!
Certainement une aubaine pour des entreprises qui, comme PC30 le spécialiste de l'assistance informatique pour les particuliers, vont se structurer pour couvrir tout le champ des équipements et des usages numériques.
Alors peut-être qu'en sous-traitant cette complexité à ces sociétés vous allez pouvoir acheter votre paix dominicale. Vous qui ne juriez que par l'internalisation des compétences à la DSI, finalement vous commencez à penser que l'outsourcing aurait du bon à la maison?
Pour GreenSI, le développement de la fameuse domotique tant annoncée depuis longtemps, mais maintenant boostée par le développement de l'informatique et d'Internet, ne décollera qu'avec le développement d'un marché de l'assistance.
En attendant, le DSI c'est vous...