C'est d'ailleurs pour GreenSI une chance à ne pas rater pour les DSI.
Plus qu'une méthode DevOps regroupe de nombreuses disciplines, et il devient de plus plus clair qu'elles participent à la transformation digitale des entreprises pour le volet SI. DevOps rime avec Agilité, Lean, voire même avec "Entreprise libérée" pour les plus audacieux comme Patrick Hereng, ancien DSI de Total qui a animé la matinée.
CA Technologies, qui avait eu la bonne idée de lancer en 2015 l'API Connectionpour mobiliser la communauté SI sur le sujet stratégique des API, démarche à laquelle GreenSI avait totalement souscrit, a lancé en 2016 les Matinées DevOps Connection. Un ensemble de quatre sessions de partage de contenus et d’échanges autour des disciplines DevOps.
Le 14 janvier, GreenSI était présent à la première session, parmi la centaine de professionnels qui remplissaient la salle et avaient bravé pluie, transports et mesures de sécurité renforcées pour rejoindre le centre de congrès de Coeur Défense. Le sujet visiblement intéresse !
Sébastien Denoual, senior manager chez Deloitte Digital, a tissé les premiers fils de la toile DevOps sur le thème de la transformation digitale et de l'agilité.
DevOps moteur de la transformation numérique
La transformation digitale n'est pas une option pour les entreprises.Elle s'impose en réponse à :- l'incertitude grandissante de l'économie (réduction des horizons de planification),
- la complexité, actuelle (mobilité, cloud, sécurité) et à venir (milliards de connections des objets connectés, cybercriminalité, privacy,...)
- aux interdépendances de plus en plus fortes (notamment entre la stratégie SI et la stratégie Digitale)
- la montée des "individualités" ("L'âge de la multitude", talents, personnalisation de masse...) qui demandent nouveaux services numériques et vision pour être mobilisées.
Car l'agilité c'est aussi bien celle du business modèle, de la culture d'entreprise que de l'architecture du SI.
L'agilité c'est aussi la capacité à réussir des projets plus complexes. Les derniers chiffres du célèbre "CHAOS report" se sont penchés dessus et ils sont formels : que les projets soient grands ou petits, une démarche agile améliore les chances de réussites.
Et quand on couple l'agile a une démarche "lean" c'est 20% à 50% de gains en délais et en productivité.
Le modèle opérationnel proposé par Sébastien Denoual repose sur la notion de "dual IT", le modèle d'organisation du SI régulièrement cité sur GreenSI. Il y a donc non pas un mais deux modèles opérationnels, un pour chaque partie du "SI dual", et une gouvernance plus dynamique pour s'adapter aux deux.
La partie du SI (verte) est fondée sur un modèle orienté innovation et expérience utilisateur. Elle maitrise les démarches agiles, avec les métiers (Lean stratup), avec le développement (scrum, extreme programming,...) et avec les opérations pour les mises en production en continue (DevOps).
L'autre (bleu clair) fondée sur la stabilité et la performance des services exposés, repose sur une architecture d'entreprise forte, qui peut aussi tirer profit d'une approche collaborative DevOps. Mais l'objectif de ce modèle opérationnel est surtout d'ouvrir le SI, par exemple avec des API performantes et sécurisées, qui sont exploités par la partie agile se concentrant sur l'expérience utilisateur et non l'accès aux applications.
Le fait d'avoir des infrastructure en IaaS ou PaaS à la DSI, est clairement un accélérateur commun a ces deux modèles, au moins pour la partie agile et les APIs (qui virtualisent les applications pour la partie agile).
Quand à la gouvernance (bleu foncé), elle doit maintenant s'adapter pour gérer l'adaptation permanente, pas toujours compatible avec les approches au forfait et les cycles budgétaires longs. La nouvelle gouvernance ressemble donc plus à la gestion d'un portefeuille d'investissements intégrant la gestion du risque (voir "Beyond budgeting").
Mais alors, c'est la fin de CoBiT ?
Pour Antoine Vigneron Général Manager de l'AFAI, CoBiT5 est une boîte à outils dans laquelle on peut piocher pour aborder cette nouvelle gouvernance, mais il reconnait que ce n'est pas un modèle à appliquer pour l'instant les yeux fermés dans une entreprise numérique.
Un autre framework, SAFe, pour "Scaled Agile Framework", est peut-être à découvrir par les DSI qui veulent déployer l'agilité à grande échelle et gérer des programmes agiles (via un portefeuille de projets). Le mérite de ce framework est de faire le lien entre le "top" (les thèmes stratégiques) et le "down" (le développement d'une user story dans un sprint).
Ce qui ressort de ces premiers échanges autour de DevOps, c'est que finalement l'on revient à "l'age du FAIRE".
Avec des projets plus interconnectés entre Métiers et SI, des initiatives en mode startup qu'il faudra industrialiser, et un SI à deux vitesses, la sous-traitance au forfait des projets semble compliquée, si ce n'est impossible quand il s'agira de définir précisément le périmètre et de le contractualiser. L'incertitude, la complexité et l'interdépendance qui se développent, sont trois facteurs d'explosion des coûts du risque et donc des forfaits.
La tendance est donc au développement "de centres de compétences agiles" dans les organisations pour réduire ces risques et maîtriser les coûts et le delivery.
Des équipes pluri-disciplinaires qui vont aider à la transformation dans le cadre d'une stratégie globale.
Ces centres qui se développent dans les grandes entreprises comme SUEZ environnement ou la Société Générale. Cette dernière était représentée par Romain Ranson, Responsable de la division Continuous Delivery Agile, qui regroupe les méthodes et outils agiles, la Software Factory, le testing et les méthodes et les outils d'exploitation. L'organisation vient donc à l'appui du développement de ces nouvelles compétences qui irrigueront ensuite tout les domaines.
Chez les intégrateurs, comme Atos ou Devoteam, qui accompagnent leurs clients dans leurs stratégies digitales, c'est aussi un mode d'organisation privilégié. Yann Boyer-Chammar d'Atos a pu témoigner avec une grande franchise sur l'activité de son équipe qui assistait un acteur de l'assurance dans sa transformation numérique, et a choisi de lancer une approche agile, moins consommatrice de ressources, plutôt qu'un grand projet au forfait... qui aurait pu être plus lucratif pour Atos !
Mettons les pieds dans le plat. Une DSI qui sous-traite beaucoup se transforme à la vitesse de ses fournisseurs, ou de leur intérêt ou non à ce qu'elle se transforme. D'où la position de GreenSI, depuis plusieurs années, de dire que si vous ne travaillez pas avec de nouveaux fournisseurs vous avez peu de chance de vous transformer, en attendant qu'ils se transforment.
Atos a d'ailleurs annoncé déployé un programme interne de formation Agile en accéléré de ses consultants, et c'est tant mieux pour accompagner les DSI. Leurs concurrents ayant adopté l'agile, comme Theodo ou Smile proposent déjà aux DSI de nouvelles approches pour leurs projets. Théodo est en croissance très forte et sa seule limite semble être pour l'instant sa capacité à recruter...
Des sociétés qui intéressent aussi les éditeurs de logiciels puisque Rally, l'un des spécialistes de l'agile aux Etats-Unis a été racheté l'an dernier par CA technologies. Bien vu!
La transformation des intégrateurs travaillant avec les DSI sera certainement à l'avenir le frein ou le moteur de la transformation agile des entreprises françaises. Car quand la majorité des entreprises engagera ses projets de transformation, il n'y aura peut être pas assez de ressources en France pour tous les réaliser et pour GreenSI on se rapproche rapidement de cette date...
La partie du SI (verte) est fondée sur un modèle orienté innovation et expérience utilisateur. Elle maitrise les démarches agiles, avec les métiers (Lean stratup), avec le développement (scrum, extreme programming,...) et avec les opérations pour les mises en production en continue (DevOps).
L'autre (bleu clair) fondée sur la stabilité et la performance des services exposés, repose sur une architecture d'entreprise forte, qui peut aussi tirer profit d'une approche collaborative DevOps. Mais l'objectif de ce modèle opérationnel est surtout d'ouvrir le SI, par exemple avec des API performantes et sécurisées, qui sont exploités par la partie agile se concentrant sur l'expérience utilisateur et non l'accès aux applications.
Le fait d'avoir des infrastructure en IaaS ou PaaS à la DSI, est clairement un accélérateur commun a ces deux modèles, au moins pour la partie agile et les APIs (qui virtualisent les applications pour la partie agile).
Quand à la gouvernance (bleu foncé), elle doit maintenant s'adapter pour gérer l'adaptation permanente, pas toujours compatible avec les approches au forfait et les cycles budgétaires longs. La nouvelle gouvernance ressemble donc plus à la gestion d'un portefeuille d'investissements intégrant la gestion du risque (voir "Beyond budgeting").
Mais alors, c'est la fin de CoBiT ?
Pour Antoine Vigneron Général Manager de l'AFAI, CoBiT5 est une boîte à outils dans laquelle on peut piocher pour aborder cette nouvelle gouvernance, mais il reconnait que ce n'est pas un modèle à appliquer pour l'instant les yeux fermés dans une entreprise numérique.
Un autre framework, SAFe, pour "Scaled Agile Framework", est peut-être à découvrir par les DSI qui veulent déployer l'agilité à grande échelle et gérer des programmes agiles (via un portefeuille de projets). Le mérite de ce framework est de faire le lien entre le "top" (les thèmes stratégiques) et le "down" (le développement d'une user story dans un sprint).
Vers la fin des projets au forfait ?
Avec des projets plus interconnectés entre Métiers et SI, des initiatives en mode startup qu'il faudra industrialiser, et un SI à deux vitesses, la sous-traitance au forfait des projets semble compliquée, si ce n'est impossible quand il s'agira de définir précisément le périmètre et de le contractualiser. L'incertitude, la complexité et l'interdépendance qui se développent, sont trois facteurs d'explosion des coûts du risque et donc des forfaits.
La tendance est donc au développement "de centres de compétences agiles" dans les organisations pour réduire ces risques et maîtriser les coûts et le delivery.
Des équipes pluri-disciplinaires qui vont aider à la transformation dans le cadre d'une stratégie globale.
Ces centres qui se développent dans les grandes entreprises comme SUEZ environnement ou la Société Générale. Cette dernière était représentée par Romain Ranson, Responsable de la division Continuous Delivery Agile, qui regroupe les méthodes et outils agiles, la Software Factory, le testing et les méthodes et les outils d'exploitation. L'organisation vient donc à l'appui du développement de ces nouvelles compétences qui irrigueront ensuite tout les domaines.
Chez les intégrateurs, comme Atos ou Devoteam, qui accompagnent leurs clients dans leurs stratégies digitales, c'est aussi un mode d'organisation privilégié. Yann Boyer-Chammar d'Atos a pu témoigner avec une grande franchise sur l'activité de son équipe qui assistait un acteur de l'assurance dans sa transformation numérique, et a choisi de lancer une approche agile, moins consommatrice de ressources, plutôt qu'un grand projet au forfait... qui aurait pu être plus lucratif pour Atos !
Mettons les pieds dans le plat. Une DSI qui sous-traite beaucoup se transforme à la vitesse de ses fournisseurs, ou de leur intérêt ou non à ce qu'elle se transforme. D'où la position de GreenSI, depuis plusieurs années, de dire que si vous ne travaillez pas avec de nouveaux fournisseurs vous avez peu de chance de vous transformer, en attendant qu'ils se transforment.
Atos a d'ailleurs annoncé déployé un programme interne de formation Agile en accéléré de ses consultants, et c'est tant mieux pour accompagner les DSI. Leurs concurrents ayant adopté l'agile, comme Theodo ou Smile proposent déjà aux DSI de nouvelles approches pour leurs projets. Théodo est en croissance très forte et sa seule limite semble être pour l'instant sa capacité à recruter...
Des sociétés qui intéressent aussi les éditeurs de logiciels puisque Rally, l'un des spécialistes de l'agile aux Etats-Unis a été racheté l'an dernier par CA technologies. Bien vu!
La transformation des intégrateurs travaillant avec les DSI sera certainement à l'avenir le frein ou le moteur de la transformation agile des entreprises françaises. Car quand la majorité des entreprises engagera ses projets de transformation, il n'y aura peut être pas assez de ressources en France pour tous les réaliser et pour GreenSI on se rapproche rapidement de cette date...
Si ce sujet vous intéresse, vous retrouverez les présentations de la premièreMatinée DevOps Connection içi.
En espérant alors vous rencontrer IRL à la prochaine matinée, le 16 février, qui traitera de la culture DevOps.
En espérant alors vous rencontrer IRL à la prochaine matinée, le 16 février, qui traitera de la culture DevOps.