Comme j'en parlais dans mon dernier billet, GreenSI a été invité de l'autre côté de l'Atlantique, à CA World, la conférence qui réunit les clients, partenaires et employés de CA Technologies dans le monde, pour prendre la température de la transformation digitale.
Au pays des GAFAs, la pression sur les entreprises pour se transformer est forte. Les DSI doivent y trouver leur place... ou être remplacés. C'est du moins ce qui ressort d'échanges que j'ai pu avoir avec des participants à qui j'ai essayé d'expliquer le débat en Europe, tout au moins en France, sur les CDO (orientés business) versus DSI (orientés technique). Les projets numériques de transformation aux États-Unis sont pilotés par la double compétence, soit parce que la DSI s'est orienté business, soit parce que le business a repris la DSI. On retrouve ici un certain pragmatisme anglo-saxon.
Le thème de CA World cette année était "No barriers", pour engager les clients de CA Technologies à faire tomber toutes les barrières qui séparent l'innovation de la mise en œuvre.
Ces barrières sont d'ailleurs parfois simplement mentales, notamment quand on essaye d'aborder l'ère du digital en continuant de penser encore comme à l'ère précédente : vous avez reconnu le thème de la série de billets #FlipYourMind de GreenSI.
C'est ainsi que l'on doit sortir du carcan de la non-régression, devenir data-boulimique et admettre que les ruptures vont plus vite que les organisations.
La transformation numérique demande nécessairement d'innover. Mais la maîtrise de l'industrialisation de ces nouveaux modèles, nouvelles technologies ou nouveaux écosystèmes, amenés par l'innovation est donc devenue une priorité sur l'agenda des DSI (technique+business) qui doivent adapter leurs méthodes, leurs infrastructures, leurs applications et le support aux processus métiers. Cela pour supporter cette transformation tournée vers les clients et les écosystèmes.
Transformation numérique rime donc avec transformation de la DSI quand parfois celle-ci a encore les yeux tournés uniquement vers ses utilisateurs internes. La semaine d'avant, à Barcelone, le symposium Gartner pitchait le même discours de transformation devant des milliers de DSI européens et fixait les leviers d'accélération pour 2018.
Les DSI qui cherchent une boussole dans cette révolution numérique permanente, et peut-être reprendre la main quand ils ont été dépassés par les entités métiers pour conduire cette transformation, peuvent se fier aux évolutions (et intuitions) de CA Technologies pour se poser les bonnes questions !
GreenSI a en effet remarqué depuis 5 ans que les liens entre les évolutions et la roadmap produits de CA Technologies et la transformation de la DSI sont très forts. Par exemple, en mars 2015 quand est lancée en France l'API Connection par CA Technologies pour fédérer une communauté d'échange autour de ce sujet, peu de DSI se sont encore engagés sur l' "APIsation" de leur SI. En 2017 c'est devenu un sujet prioritaire.
Au pays des GAFAs, la pression sur les entreprises pour se transformer est forte. Les DSI doivent y trouver leur place... ou être remplacés. C'est du moins ce qui ressort d'échanges que j'ai pu avoir avec des participants à qui j'ai essayé d'expliquer le débat en Europe, tout au moins en France, sur les CDO (orientés business) versus DSI (orientés technique). Les projets numériques de transformation aux États-Unis sont pilotés par la double compétence, soit parce que la DSI s'est orienté business, soit parce que le business a repris la DSI. On retrouve ici un certain pragmatisme anglo-saxon.
Le thème de CA World cette année était "No barriers", pour engager les clients de CA Technologies à faire tomber toutes les barrières qui séparent l'innovation de la mise en œuvre.
Ces barrières sont d'ailleurs parfois simplement mentales, notamment quand on essaye d'aborder l'ère du digital en continuant de penser encore comme à l'ère précédente : vous avez reconnu le thème de la série de billets #FlipYourMind de GreenSI.
C'est ainsi que l'on doit sortir du carcan de la non-régression, devenir data-boulimique et admettre que les ruptures vont plus vite que les organisations.
La transformation numérique demande nécessairement d'innover. Mais la maîtrise de l'industrialisation de ces nouveaux modèles, nouvelles technologies ou nouveaux écosystèmes, amenés par l'innovation est donc devenue une priorité sur l'agenda des DSI (technique+business) qui doivent adapter leurs méthodes, leurs infrastructures, leurs applications et le support aux processus métiers. Cela pour supporter cette transformation tournée vers les clients et les écosystèmes.
Transformation numérique rime donc avec transformation de la DSI quand parfois celle-ci a encore les yeux tournés uniquement vers ses utilisateurs internes. La semaine d'avant, à Barcelone, le symposium Gartner pitchait le même discours de transformation devant des milliers de DSI européens et fixait les leviers d'accélération pour 2018.
Les DSI qui cherchent une boussole dans cette révolution numérique permanente, et peut-être reprendre la main quand ils ont été dépassés par les entités métiers pour conduire cette transformation, peuvent se fier aux évolutions (et intuitions) de CA Technologies pour se poser les bonnes questions !
GreenSI a en effet remarqué depuis 5 ans que les liens entre les évolutions et la roadmap produits de CA Technologies et la transformation de la DSI sont très forts. Par exemple, en mars 2015 quand est lancée en France l'API Connection par CA Technologies pour fédérer une communauté d'échange autour de ce sujet, peu de DSI se sont encore engagés sur l' "APIsation" de leur SI. En 2017 c'est devenu un sujet prioritaire.
D'ailleurs,
ce n'est certainement pas un hasard. Avec une histoire proche de la
DSI, qui a également sont origine ancrée dans les mainframes et les
outils de gouvernance et de gestion des services SI (notamment le très
connu CA Unicenter), CA Technologies a depuis 20 ans réussi une série d'acquisitions aux US mais également en Autriche, Israël, Canada, UK, et Pays-Bas. Avec le recul, elles collent à la transformation des métiers de la DSI.
En 2008, ce sont des acquisitions dans la gestion des identités (Idfoux, Eurkify...), en 2009 dans l'automatisation des datacenters (Orchestria,...) puis de façon massive dans le Cloud dès 2010. En 2013 c'est au tour de l'API management (7layer), en 2015 dans l'agile (Rally - logiciels + services), en 2016 dans les tests automatisés (Blazemeter) et l'automatisation des processus (Automic), et enfin cette année dans la sécurité au coeur du logiciel (Veracode). Comparez à quelle date vous avez regardé le même sujet dans votre DSI, et dans vos budgets, je pense que vous serez surpris...
Si vous voulez comprendre cette vision, leur CTO, Otto Berkes, a publié l'an dernier un livre très inspirant sur le sujet "Digitally Remastered" qui propose une approche pour reprogrammer son business dans un monde digital.
Et pour les DSI visionnaires, vous pouvez même essayer de deviner dans quel domaine CA Technologies fera sa prochaine acquisition, a priori, c'est un sujet que vous avez devant vous ! Allez, on se lance. Avec le développement de l'IoT, la gestion de l'identité et des tests des objets qui vont se connecter par millions au SI, devrait dépasser les capacités des outils actuels...
Mais les sources d'innovation sont aussi internes avec le lancement de "CA Accelerator" le programme d'incubation des idées d'intrapreneurs. Dans les pépites rencontrées par GreenSI dans cet incubateur, il y a certainement Freshtracks.io, une couche intelligente de supervision de Kubernetes pour ceux qui explorent les nouvelles architectures à base de conteneurs.
En 2008, ce sont des acquisitions dans la gestion des identités (Idfoux, Eurkify...), en 2009 dans l'automatisation des datacenters (Orchestria,...) puis de façon massive dans le Cloud dès 2010. En 2013 c'est au tour de l'API management (7layer), en 2015 dans l'agile (Rally - logiciels + services), en 2016 dans les tests automatisés (Blazemeter) et l'automatisation des processus (Automic), et enfin cette année dans la sécurité au coeur du logiciel (Veracode). Comparez à quelle date vous avez regardé le même sujet dans votre DSI, et dans vos budgets, je pense que vous serez surpris...
Si vous voulez comprendre cette vision, leur CTO, Otto Berkes, a publié l'an dernier un livre très inspirant sur le sujet "Digitally Remastered" qui propose une approche pour reprogrammer son business dans un monde digital.
Et pour les DSI visionnaires, vous pouvez même essayer de deviner dans quel domaine CA Technologies fera sa prochaine acquisition, a priori, c'est un sujet que vous avez devant vous ! Allez, on se lance. Avec le développement de l'IoT, la gestion de l'identité et des tests des objets qui vont se connecter par millions au SI, devrait dépasser les capacités des outils actuels...
Mais les sources d'innovation sont aussi internes avec le lancement de "CA Accelerator" le programme d'incubation des idées d'intrapreneurs. Dans les pépites rencontrées par GreenSI dans cet incubateur, il y a certainement Freshtracks.io, une couche intelligente de supervision de Kubernetes pour ceux qui explorent les nouvelles architectures à base de conteneurs.
Quel est donc le message important de CA World pour la DSI?
Certainement de rassembler toutes les compétences, largement dans l'entreprise, pour devenir une « Modern Software Factory », c’est-à-dire une usine créatrice de logiciels innovants et répondre au nouveau paradigme que développement du logiciel est au cœur du business (économie des applications, plateformes, mobiles, et demain IoT,...)Ces compétences sont l’agilité, l’automatisation, l’analyse des données et la sécurité, pour faire un choix et fixer des axes d'organisation forts.
Toutes ces compétences sont transverses, et mettent certainement la fin aux organisations cloisonnées, d'abord avec le métier comme on l'a vu, mais également au sein de la DSI avec le cloisonnement des études, des projets et de la production, sans compter l'externalisation des développements.
Abattre les barrières, c'est également une incitation pour mettre en œuvre des approches collaboratives entre les métiers. On connait DevOps, la démarche de production d'amélioration en continu entre les développeurs et la production, mais en amont le sujet du design des services sans barrière se pose également pour innover et développer une nouvelle expérience utilisateur. C'est ce que GreenSI appelle BusDev, et on rappelle que dans une économie des applications, le développement du business passe par la relation entre le business et les développeurs.
D'autre part, avec la sécurité qui revient au cœur du logiciel, il est certainement trop tard pour s'en préoccuper uniquement à la fin lors de la mise en production. Un billet précédent (Quand agilité rime avec sécurité) avait applaudi la démarche de l'ANSSI quand elle cherche à remonter la sécurité dès la phase de conception pour les projets agiles, ce qui est novateur.
CA Technologies va d'une certaine façon plus loin dans la chaîne en proposant d'intégrer aussi la sécurité dans DevOps (et tente d'imposer le terme DevSecOps), pour mettre les outils de test de la sécurité directement dans la main des développeurs. C'est tout l'enjeu du rachat de veracode dans un contexte où les applications, de plus en plus complexes, sont aujourd'hui attaquées au même titre que les infrastructures.
La maîtrise de la fabrication du logiciel en devient encore plus critique. Et maîtrise veut dire reproductibilité dont automatisation et mesures (à défaut d'analyse de données) pour identifier les écarts et réajuster le processus. Tout doit donc être automatisé et la DSI doit abandonner les contrôles humains, ou les workflows humains, qui peuvent être automatisés. Tout doit être mesuré et la DSI doit mettre en place les outils de monitoring de l'expérience utilisateur, pas uniquement de monitoring des serveurs.
Dans les maîtres de cette "Modern Software Factory", Foxnews, N°1 sur les grands réseaux de câble aux États-Unis, est venu témoigner de sa mise en œuvre et nous rappeler l'impact du logiciel sur le chiffre d'affaires. Le contenu de ce réseau d'informations est disponible sur le câble et le web, mais également dans les box d'un marché de la consommation vidéo qui s'est fragmenté, au-delà de ce que l'on connaît en France. Ne pas être présent sur un canal représente autant de lecteurs et de chiffre d'affaires en moins. Et pour être présent, il faut l'être DANS les nouvelles boxTV. Le logiciel est le chaînon entre la production des news et les consommateurs. Le logiciel est également l'outil de production des news et de la vidéo.
C'est donc une illustration sans ambiguïté sur l'adage "Every business is a software business".
Dans un autre domaine où l'usine est une tradition et où le logiciel va maintenant être au centre de la révolution à venir et au cœur des produits, on retrouve Renault qui s'est engagé dans cette voie. L'entité "Renault Digital" est en charge de la transformation pour répondre à cette révolution. Le DSI du Groupe est au commande, fortement coaché par un cabinet de conseil rarement dans les fournisseurs d'une DSI et plus souvent dans ceux des Directions Générales, le Boston Consulting Group. C'est une transformation qui a pour objectif de produire tous les logiciels "business" du Groupe, qui avait commencé avec le rachat des équipes R&D d'Intel en France et qui s'est poursuivie avec le recrutement des profils manquants dans les DSI (data science, designers, ...).
L'image du business comme usine moderne à logiciels innovants est donc pour GreenSI une image forte qui devrait pouvoir aider à s'orienter dans la transformation digitale. Elle oriente notamment la transformation de la DSI et son rôle auprès des métiers, qui est parfois objet de débat de ce côté de l'Atlantique.
Cette image avait déjà été identifiée il y a 3 ans par GreenSI (L'usine à logiciels contre-attaque). Elle est aujourd'hui de plus en plus présente et démontre des résultats chez ceux qui en ont adopté ses principes. L'évolution de la gouvernance du numérique dans les entreprises ne pourra certainement pas s'en passer.