dimanche 27 avril 2014

Mobile first: mettez de la magie dans vos développements

Début 2013 j'ai assisté à la présentation par une grande ESN (Entreprise de Service du Numérique, comme on dit maintenant pour nos SSII), de sa réponse pour le développement d'un nouvel extranet dans une grande entreprise.

Donc une application partagée par internet avec les clients dont on ne maitrise pas l'équipement.

A la question "Et ça marchera sur tablette?", la réponse fut après une longue hésitation, "Non ce n'est pas prévu, on a chiffré sur PC mais on mettra le mobile dans le lot 2"... lui, par contre le lot 2, il était déjà prévu 18 mois plus tard, c'est à dire aujourd'hui. Un choix finalement anachronique!

Heureusement, le projet ne s'est pas fait, ça aurait été un gâchis de temps et d'argent. Un site mobile n'est pas la version mobile d'une application web sur PC ("desktop"), les choix techniques sont distincts, et le changement pour le mobile... c'est maintenant!

C'est le sujet que GreenSI a choisi d'illustrer dans ce billet.

La fin de la pensée unique

En 2014 la pertinence d'une approche "Mobile First", donc de penser le site mobile avant l'éventuel application "desktop",  n'est plus discutée. Même si elle remet en question toutes les approches mises en œuvre jusque là, y compris chez les plus grandes ESN...

"Responsive design" le double mot magique est lancé. Un site qui s'adapte aux différents "facteurs de formes" des équipements mobiles, que ce soit une tablette ou un smartphone, du 5" au 12" mais on nous prépare plus grand. Techniquement, via des règles d’affichage CSS, qui permettent à certains éléments du site d'être masqués, ajoutés ou déplacés pour que l’expérience utilisateur soit optimale sur chaque terminal. 

"L'expérience utilisateur", UX en anglais, voila un autre mot magique qui est la clef pour aborder le mobile.  Car les usages des utilisateurs changent, en basculant des "desktop" vers les mobiles d'une part et d'autre part en prenant en main la diversité toujours plus grandes de ces équipements mobiles:
  • les ventes de PC pour les particuliers stagnent,
  • les ventes de tablettes explosent,
  • le temps passé sur mobile rattrape celui passsé sur le desktop (étude CREDOC 2013)
  • les français utilisent l'internet pour communiquer, pour les services administratifs et leurs achats en ligne... et pas uniquement pour jouer ou écouter de la musique (étude CREDOC 2013).
  • les ventes sur mobile aux Etats-Unis croissent de plus de 300%...


Les études US (statista) plus orientées sur la consommation d'information arrivent à la même conclusion, avec une certaine avance sur les usages :


La version mobile est donc devenue incontournable. Mais pour une meilleure expérience utilisateur, il faudra à la fois une version "desktop" ET une version mobile. 

A moins de faire partie de ceux qui ont choisi une approche "Mobile Only" donc de ne pas avoir de site pour les "desktop". Ce sera la tendance pour ceux qui visent certains usages qui ne se feront plus qu'en mobilité. 

Et quand on a fait le choix de plusieurs plateformes, il faudra une cohérence et une continuité de l'une à l'autre. C'est toute la stratégie développée autour du multicanal pour la voix ces dernières années, que l'on retrouve maintenant pour la "relation numérique" au sens large, entre un consommateur et une entreprise qui lui vend des produits ou des services.

Car la diversification des modes de connections est aujourd'hui une réalité dans les foyers français, même si l'âge des internautes l'influence encore beaucoup.


Le "Responsive design" est donc en train de s'imposer pour retrouver des modules cohérents et adaptés en fonction des différents terminaux. 
Mais attention, car deux idées doivent être combattues :
  • on ne s'adapte pas qu'a la taille de l'écran, mais bien à l'expérience utilisateur attendue, et notamment sur mobile on va à l'essentiel ce qui amène de la simplicité dans les interfaces.
  • la version "desktop"n'est pas nécessairement le sur-ensemble des fonctionnalités qu'on peut ensuite dégrader sur les terminaux "plus petits"

Mobile first : et si on commençait pas le mobile?

L’approche « mobile first» consiste à penser la navigation, l’ergonomie et le contenu du site pour les mobiles, pour ensuite les adapter aux navigateurs web sur PC. 

Cela revient a partir d'un "noyau" du service offert, pertinent sur mobile, puis à l'améliorer en lui amenant des fonctionnalités par enrichissement progressif.
Y compris sur le plan de l’ergonomie et de la navigation, la version "desktop" d’un site y gagnera à proposer une navigation plus simple et intuitive inspirée du mobile.
Et là on touche un nouveau mot magique "agilité". 
Car choisir les fonctions qui sont indispensables en premier, est totalement aligné avec une méthode agile. Cela évite d'attendre 18 mois pour avoir un résultat en production et imaginer faire un lot 2 pour boucler le projet. Mieux vaut itérer avec des cycles plus courts qui permettent d'impliquer les futurs internautes.

Finalement, le cycle court permet de commencer par le design et on pourrait presque dire "Design First". Ce design se faisant par maquettage directement avec les clients si c'est eux qui vont utiliser le site au final. En amont de l'ESN, les agences de design viennent s'insérer et ont appris a travailler avec les équipes de développement des ESN. Chacun sa compétence.

Mais on ne peut itérer techniquement, qu'à condition de bien poser la plateforme technique en premier. Et ainsi d'éviter des retours arrière sur une partie structurante. Et là, on verra qu'il faudra penser web en terme de technologies bien sûr, "data first" et plateforme, dès le départ. C'est le retour en force de l'architecture si elle vous avait quitté.
 
C'est d'ailleurs ce que ferait une startup (autre mot magique) en cherchant a asseoir l'un de ses objectifs (générer du trafic, proposer une nouvelle façon de faire une tâche...) pour démontrer a de futurs investisseurs, avec des résultats réels et rapides, le bien fondé d'être financée. 

Et pour identifier ces priorités, laissez tomber les cahiers des charges volumineux. Plusieurs grandes entreprises comme Axa ou Sncf ont fait appel à de l'innovation ouverte, par exemple en organisant un hackathon pour générer et tester des idées en un week-end avec des développeurs et incuber les projets les plus prometteurs.

Le problème des grandes entreprises est peut-être de parfois de mettre trop d'argent dans les projets dès le départ. C'est paradoxal quand on voit les processus de contrôle des investissements, oui, je vous l'accorde. Mais c'est ce qui induit parfois de la complexité par la multitude des objectifs que doivent couvrir les projets. 

L'innovation frugale, qui foisonne dans les pays émergents, va certainement débarquer aussi en occident et devrait faire une étape dans les projets SI.

L'expérience utilisateur avant tout

Pour l'illustrer, GreenSI rejoint l'analyse de Fred Cavazza, concernant Facebook qui en ce moment cherche à éviter le syndrome du "méga portail" en multipliant les applications mobiles. Certes, ce ne sont pas des sites mobiles, mais cela montre bien le choix à faire entre un application "desktop" très riche (trop riche?) et des applications mobiles ciblées.
 
Facebook n’est plus un réseau social. C’est devenu une plateforme sociale complexe, pour y jouer, y partager des médias sans toujours trop savoir qui aura accès à quoi en final... et s'y perdre dans les dizaines de menus.
Est-ce que Mark Zuckerberg n'a pas la volonté de démanteler ce "méga portail" pour gagner en réactivité ? 

 
Dans ce contexte le rachat d'Instagram (200 millions d'utilisateurs) ou de Whatsapp (500 millions d'utilisateurs), pour des sommes importantes, ou le lancement de Paper, prennent tout leur sens.  


En fait Mark Zuckerberg n'a aucune intention d'intégrer ces services dans Facebook. Mais bien au contraire de repartir d'eux, car ils sont simples, ciblés, pour réinventer l'expérience Facebook. Mobile first !

Et quand on regarde l'usage des réseaux sociaux, il n'y a pas de doute sur le fait qu'ils sont bien en train de migrer sur le mobile. Et on se demande même si Facebook ne va pas être confronté à une stratégie "Mobile-Only" à terme.


Et dans l'entreprise, à quand une approche similaire pour démanteler une partie de nos ERP qui regorgent de fonctions et dont chacun n'en utilise que très peu? 

GreenSI ne serait pas surpris que SAP y ait pensé en ouvrant ses "Hana Cofee" où des startups pourront proposer des applications mobiles au dessus des données de SAP. A suivre...

Mobile+Data=combinaison gagnante

Et puis le mobile permet de mieux aborder l'accès aux données et de les rendre disponibles sur plusieurs plateformes. 

Surtout de penser leur mise à disposition ouverte, sans savoir nécessairement ce que l'on en fera a priori, comme avec les données en "opendata" qui sont réutilisées par d'autres qui ne s'engagent que sur le fait de respecter la licence de mise à disposition de ces données. Et GreenSI pense que ce n'est pas un hasard, si la Conférence de Paris sur l'opendata qui s'est tenue cette fin de semaine, en arrive à voir l'opendata comme un moyen de moderniser et transformer le service public (Article ZDnet).



La donnée, autrefois masquée , sinon enfouie dans les applications, revient sur le devant de la scène, et se gère indépendamment des applications. De nombreuses initiatives apparaissent pour outiller la "gouvernance de l'information" et accompagner cette prise de conscience de son importance par les métiers. Le master data management (MDM) en fait partie. 

C'est un changement de culture radical qui est en cours autour de la Data. Et pour commencer votre campagne de "sensibilisation" GreenSI vous offre le poster des nouveaux "mots magiques" a afficher dans votre bureau ! Est-ce que vous en voyez d'autres ?

Et puis cette transformation ne concerne pas que la DSI (et le Marketing aussi prescripteur d'applications mobiles) mais bien aussi les ESN.
 
Et comme l'ESN apporte de la valeur ajoutée à ses clients essentiellement à travers le savoir-faire et l'expertise numérique de ses salariés, les efforts de formation pour transformer les pratiques s'annoncent importants. A suivre donc...


Cliquez-dessus pour le télécharger en A4




dimanche 20 avril 2014

(Archive) Star Wars Identités, le futur des expositions?

Article ancien publié sur Locita en 2012 à l'occasion de la visite de l'expo Star Wars Indentités à Montreal. L'expo est maintenant à Paris, courrez la voir...

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Star Wars Identités est une exposition passionnante qui se tient au Centre des Sciences de Montréal depuis le 19 Avril 2012. Cette exposition interactive jette les fondations de futures expositions immersives que l’on peut imaginer.


C’est un triple voyage qui nous est proposé et que nous parcourons à notre rythme, en suivant, notre propre instinct, ou… la Force, pour les plus geeks d’entre nous!
  • Une aventure dans l’univers de l’identité qui nous fait découvrir et comprendre ce qui forge notre propre identité. Une théorie mise en application tout au long de l’exposition par la comparaison entre Luke Skywalker et Anakin Skywalker, qui ont commencé tout deux leur vie sur la planète Tatooine, la planète aux deux soleils, et ont suivi des parcours à la fois similaires et distincts, l’un vers le bon coté de la force (Luke) et l’autre du coté obsur (Anakin alias Darth Vader).
  • Un voyage en réel dans le film Star Wars avec des maquettes grandeur nature et des dessins montrant tout le travail et le tâtonnement pour créer ces personnages qui sont devenus des légendes de la culture Geek. Une vitrine par personnage permet d’en découvrir leur identité et de mieux comprendre les actes et leurs actions. Sans surprise Han Solo est un extraverti complet, totalement imprévisible et désorganisé chronique…
  • Un parcours interactif, qui grâce à la technologie dont on est équipé, nous permet d’interagir avec l’exposition et de découvrir notre propre identité, de nous confronter a des choix ou à des évènements tirés du film.
Ainsi équipé d’une oreillette reliée à un récepteur que l’on porte autour du coup, l’entrée dans une zone devant une vitrine déclenche les explications sur le personnage de la saga. Un pas en arrière et on entend plus. Ceci grâce a un système d’émission de sons très localisés que l’on ne capte que dans un cône au dessous des émetteurs qui quadrillent les plafonds de l’exposition.

Des écrans tactiles permettent d’explorer l’identité de chaque personnage et de mieux en comprendre la personnalité et le rôle qu’il joue dans les épisodes de Star Wars, le tout complété par des extraits vidéos de la saga, extrêmement bien choisis, qui passent sur de grands écrans plats.

Un bracelet électronique contenant une puce RFID, capture sans contact toutes les données de notre personnage au fur et à mesure de la visite, en approchant le bracelet d’hexagones lumineux répartis sur l’exposition. Les choix que nous effectuons pour notre personnage (race, sexe, métier…) et les expériences qu’il vit dans l’exposition, vont influencer son identité.

Avec deux moments importants que sont, la réaction de nos parents si on leur annonçait à 12 ans qu’on quittait la maison pour poursuivre un rêve et le grand moment du choix final de rejoindre ou pas le coté obscur de la force…

La dernière salle de l’exposition vous permet d’afficher votre personnage à taille réelle dans un décors qui correspond a son parcours. Puis en saisissant votre adresse éemail de récupérer votre identité chez vous ou sur votre smartphone… et de la partager en un clic avec vos réseaux sociaux. 


Jafaq est le personnage créé lors de notre visite et voici son mini site généré par l’exposition: JAFAQ

 

Alors si vous pensiez que les écouteurs sur lesquels on tape le numéro du tableau était le nec plus ultra pour visiter un musée, cette exposition vient de remonter la barre, très, très haute!
 

Et dans quelques années (2015 parait crédible), on peut imaginer une expérience encore plus immersive en exploitant des technologies déjà existantes :
  • le personnage central peint sur chaque vitrine est un hologramme, qui nous parle quand on rentre dans la zone de la vitrine. Cela a été fait pour faire revivre le chanteur Tupac Shakur au Coachella Valley Music and Arts Festival en Avril. Au Japon, on pense aussi a Hatsune Miku l’étoile montante de la J-pop qui est.. un hologramme.
  • pour les accrocs du film Star Wars, des jeux interactifs avec ces personnages hologrammes, comme des quizz sur le film ou d’autres jeux interactifs, permettant de vivre une interaction unique enrichissant les données d’expérience déjà collectées. Et là on pense aux travaux autour de Watson d’IBM, réalisé pour gagner au jeu Jeopardy, qui saurait aborder le questionnement d’un visiteur au personnage ‘hologramme. L’univers du jeu vidéo sait aussi déjà bien mettre en scène ce type d’expérience 3D.
  • la reconnaissance vocale comme dans Siri sur iPhone, sur le dernier Galaxy SII de Samsung ou les futures moutures des téléphones Nexus de Google, qui laissent envisager une interaction par la voix avec les personnages hologrammes.
  • Enfin, avec les imprimantes 3D qui vont se perfectionner, on pourra repartir avec la figurine de son personnage a coté de son héros préféré
Cette exposition est donc première mondiale. Et nous espérons la voir arriver dans d’autres villes près de chez vous. Mais nous attendons aussi avec impatience les expositions de 2015, qui risquent de nous faire vivre de grands moments… virtuels !
Star Wars Identités est une exposition passionnante qui se tient au Centre des Sciences de Montréal depuis le 19 Avril. Cette exposition interactive jette les fondations de futures expositions immersives que l’on peut imaginer.
C’est un triple voyage qui nous est proposé et que nous parcourons à notre rythme, en suivant, notre propre instinct, ou… la Force, pour les plus geeks d’entre nous!
  • Une aventure dans l’univers de l’identité qui nous fait découvrir et comprendre ce qui forge notre propre identité. Une théorie mise en application tout au long de l’exposition par la comparaison entre Luke Skywalker et Anakin Skywalker, qui ont commencé tout deux leur vie sur la planète Tatooine, la planète aux deux soleils, et ont suivi des parcours à la fois similaires et distincts, l’un vers le bon coté de la force (Luke) et l’autre du coté obsur (Anakin alias Darth Vader).
  • Un voyage en réel dans le film Star Wars avec des maquettes grandeur nature et des dessins montrant tout le travail et le tâtonnement pour créer ces personnages qui sont devenus des légendes de la culture Geek. Une vitrine par personnage permet d’en découvrir leur identité et de mieux comprendre les actes et leurs actions. Sans surprise Han Solo est un extraverti complet, totalement imprévisible et désorganisé chronique…
  • Un parcours interactif, qui grâce à la technologie dont on est équipé, nous permet d’interagir avec l’exposition et de découvrir notre propre identité, de nous confronter a des choix ou à des évènements tirés du film.
Ainsi équipé d’une oreillette reliée à un récepteur que l’on porte autour du coup, l’entrée dans une zone devant une vitrine déclenche les explications sur le personnage de la saga. Un pas en arrière et on entend plus. Ceci grâce a un système d’émission de sons très localisés que l’on ne capte que dans un cône au dessous des émetteurs qui quadrillent les plafonds de l’exposition.
Des écrans tactiles permettent d’explorer l’identité de chaque personnage et de mieux en comprendre la personnalité et le rôle qu’il joue dans les épisodes de Star Wars, le tout complété par des extraits vidéos de la saga, extrêmement bien choisis, qui passent sur de grands écrans plats.
Un bracelet électronique contenant une puce RFID, capture sans contact toutes les données de notre personnage au fur et à mesure de la visite, en approchant le bracelet d’hexagones lumineux répartis sur l’exposition. Les choix que nous effectuons pour notre personnage (race, sexe, métier…) et les expériences qu’il vit dans l’exposition, vont influencer son identité.
Avec deux moments importants que sont, la réaction de nos parents si on leur annonçait à 12 ans qu’on quittait la maison pour poursuivre un rêve et le grand moment du choix final de rejoindre ou pas le coté obscur de la force…
La dernière salle de l’exposition vous permet d’afficher votre personnage à taille réelle dans un décors qui correspond a son parcours. Puis en saisissant votre adresse éemail de récupérer votre identité chez vous ou sur votre smartphone… et de la partager en un clic avec vos réseaux sociaux. Jafaq est le personnage créé lors de notre visite et voici son mini site généré par l’exposition: JAFAQ
Alors si vous pensiez que les écouteurs sur lesquels on tape le numéro du tableau était le nec plus ultra pour visiter un musée, cette exposition vient de remonter la barre, très, très haute!
Et dans quelques années (2015 parait crédible), on peut imaginer une expérience encore plus immersive en exploitant des technologies déjà existantes :

  • le personnage central peint sur chaque vitrine est un hologramme, qui nous parle quand on rentre dans la zone de la vitrine. Cela a été fait pour faire revivre le chanteur Tupac Shakur au Coachella Valley Music and Arts Festival en Avril. Au Japon, on pense aussi a Hatsune Miku l’étoile montante de la J-pop qui est.. un hologramme.
  • pour les accrocs du film Star Wars, des jeux interactifs avec ces personnages hologrammes, comme des quizz sur le film ou d’autres jeux interactifs, permettant de vivre une interaction unique enrichissant les données d’expérience déjà collectées. Et là on pense aux travaux autour de Watson d’IBM, réalisé pour gagner au jeu Jeopardy, qui saurait aborder le questionnement d’un visiteur au personnage ‘hologramme. L’univers du jeu vidéo sait aussi déjà bien mettre en scène ce type d’expérience 3D.
  • la reconnaissance vocale comme dans Siri sur iPhone, sur le dernier Galaxy SII de Samsung ou les futures moutures des téléphones Nexus de Google, qui laissent envisager une interaction par la voix avec les personnages hologrammes.
  • Enfin, avec les imprimantes 3D qui vont se perfectionner, on pourra repartir avec la figurine de son personnage a coté de son héros préféré
Cette exposition est donc première mondiale. Et nous espérons la voir arriver dans d’autres villes près de chez vous. Mais nous attendons aussi avec impatience les expositions de 2015, qui risquent de nous faire vivre de grands moments… virtuels !
- See more at: http://fr.locita.com/digital/star-wars-identites-le-futur-des-expositions-74682/#sthash.lyOLz2Qz.dpuf
Star Wars Identités est une exposition passionnante qui se tient au Centre des Sciences de Montréal depuis le 19 Avril. Cette exposition interactive jette les fondations de futures expositions immersives que l’on peut imaginer.
C’est un triple voyage qui nous est proposé et que nous parcourons à notre rythme, en suivant, notre propre instinct, ou… la Force, pour les plus geeks d’entre nous!
  • Une aventure dans l’univers de l’identité qui nous fait découvrir et comprendre ce qui forge notre propre identité. Une théorie mise en application tout au long de l’exposition par la comparaison entre Luke Skywalker et Anakin Skywalker, qui ont commencé tout deux leur vie sur la planète Tatooine, la planète aux deux soleils, et ont suivi des parcours à la fois similaires et distincts, l’un vers le bon coté de la force (Luke) et l’autre du coté obsur (Anakin alias Darth Vader).
  • Un voyage en réel dans le film Star Wars avec des maquettes grandeur nature et des dessins montrant tout le travail et le tâtonnement pour créer ces personnages qui sont devenus des légendes de la culture Geek. Une vitrine par personnage permet d’en découvrir leur identité et de mieux comprendre les actes et leurs actions. Sans surprise Han Solo est un extraverti complet, totalement imprévisible et désorganisé chronique…
  • Un parcours interactif, qui grâce à la technologie dont on est équipé, nous permet d’interagir avec l’exposition et de découvrir notre propre identité, de nous confronter a des choix ou à des évènements tirés du film.
Ainsi équipé d’une oreillette reliée à un récepteur que l’on porte autour du coup, l’entrée dans une zone devant une vitrine déclenche les explications sur le personnage de la saga. Un pas en arrière et on entend plus. Ceci grâce a un système d’émission de sons très localisés que l’on ne capte que dans un cône au dessous des émetteurs qui quadrillent les plafonds de l’exposition.
Des écrans tactiles permettent d’explorer l’identité de chaque personnage et de mieux en comprendre la personnalité et le rôle qu’il joue dans les épisodes de Star Wars, le tout complété par des extraits vidéos de la saga, extrêmement bien choisis, qui passent sur de grands écrans plats.
Un bracelet électronique contenant une puce RFID, capture sans contact toutes les données de notre personnage au fur et à mesure de la visite, en approchant le bracelet d’hexagones lumineux répartis sur l’exposition. Les choix que nous effectuons pour notre personnage (race, sexe, métier…) et les expériences qu’il vit dans l’exposition, vont influencer son identité.
Avec deux moments importants que sont, la réaction de nos parents si on leur annonçait à 12 ans qu’on quittait la maison pour poursuivre un rêve et le grand moment du choix final de rejoindre ou pas le coté obscur de la force…
La dernière salle de l’exposition vous permet d’afficher votre personnage à taille réelle dans un décors qui correspond a son parcours. Puis en saisissant votre adresse éemail de récupérer votre identité chez vous ou sur votre smartphone… et de la partager en un clic avec vos réseaux sociaux. Jafaq est le personnage créé lors de notre visite et voici son mini site généré par l’exposition: JAFAQ
Alors si vous pensiez que les écouteurs sur lesquels on tape le numéro du tableau était le nec plus ultra pour visiter un musée, cette exposition vient de remonter la barre, très, très haute!
Et dans quelques années (2015 parait crédible), on peut imaginer une expérience encore plus immersive en exploitant des technologies déjà existantes :

  • le personnage central peint sur chaque vitrine est un hologramme, qui nous parle quand on rentre dans la zone de la vitrine. Cela a été fait pour faire revivre le chanteur Tupac Shakur au Coachella Valley Music and Arts Festival en Avril. Au Japon, on pense aussi a Hatsune Miku l’étoile montante de la J-pop qui est.. un hologramme.
  • pour les accrocs du film Star Wars, des jeux interactifs avec ces personnages hologrammes, comme des quizz sur le film ou d’autres jeux interactifs, permettant de vivre une interaction unique enrichissant les données d’expérience déjà collectées. Et là on pense aux travaux autour de Watson d’IBM, réalisé pour gagner au jeu Jeopardy, qui saurait aborder le questionnement d’un visiteur au personnage ‘hologramme. L’univers du jeu vidéo sait aussi déjà bien mettre en scène ce type d’expérience 3D.
  • la reconnaissance vocale comme dans Siri sur iPhone, sur le dernier Galaxy SII de Samsung ou les futures moutures des téléphones Nexus de Google, qui laissent envisager une interaction par la voix avec les personnages hologrammes.
  • Enfin, avec les imprimantes 3D qui vont se perfectionner, on pourra repartir avec la figurine de son personnage a coté de son héros préféré
Cette exposition est donc première mondiale. Et nous espérons la voir arriver dans d’autres villes près de chez vous. Mais nous attendons aussi avec impatience les expositions de 2015, qui risquent de nous faire vivre de grands moments… virtuels !
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C’est un triple voyage qui nous est proposé et que nous parcourons à notre rythme, en suivant, notre propre instinct, ou… la Force, pour les plus geeks d’entre nous!
  • Une aventure dans l’univers de l’identité qui nous fait découvrir et comprendre ce qui forge notre propre identité. Une théorie mise en application tout au long de l’exposition par la comparaison entre Luke Skywalker et Anakin Skywalker, qui ont commencé tout deux leur vie sur la planète Tatooine, la planète aux deux soleils, et ont suivi des parcours à la fois similaires et distincts, l’un vers le bon coté de la force (Luke) et l’autre du coté obsur (Anakin alias Darth Vader).
  • Un voyage en réel dans le film Star Wars avec des maquettes grandeur nature et des dessins montrant tout le travail et le tâtonnement pour créer ces personnages qui sont devenus des légendes de la culture Geek. Une vitrine par personnage permet d’en découvrir leur identité et de mieux comprendre les actes et leurs actions. Sans surprise Han Solo est un extraverti complet, totalement imprévisible et désorganisé chronique…
  • Un parcours interactif, qui grâce à la technologie dont on est équipé, nous permet d’interagir avec l’exposition et de découvrir notre propre identité, de nous confronter a des choix ou à des évènements tirés du film.
Ainsi équipé d’une oreillette reliée à un récepteur que l’on porte autour du coup, l’entrée dans une zone devant une vitrine déclenche les explications sur le personnage de la saga. Un pas en arrière et on entend plus. Ceci grâce a un système d’émission de sons très localisés que l’on ne capte que dans un cône au dessous des émetteurs qui quadrillent les plafonds de l’exposition.
Des écrans tactiles permettent d’explorer l’identité de chaque personnage et de mieux en comprendre la personnalité et le rôle qu’il joue dans les épisodes de Star Wars, le tout complété par des extraits vidéos de la saga, extrêmement bien choisis, qui passent sur de grands écrans plats.
Un bracelet électronique contenant une puce RFID, capture sans contact toutes les données de notre personnage au fur et à mesure de la visite, en approchant le bracelet d’hexagones lumineux répartis sur l’exposition. Les choix que nous effectuons pour notre personnage (race, sexe, métier…) et les expériences qu’il vit dans l’exposition, vont influencer son identité.
Avec deux moments importants que sont, la réaction de nos parents si on leur annonçait à 12 ans qu’on quittait la maison pour poursuivre un rêve et le grand moment du choix final de rejoindre ou pas le coté obscur de la force…
La dernière salle de l’exposition vous permet d’afficher votre personnage à taille réelle dans un décors qui correspond a son parcours. Puis en saisissant votre adresse éemail de récupérer votre identité chez vous ou sur votre smartphone… et de la partager en un clic avec vos réseaux sociaux. Jafaq est le personnage créé lors de notre visite et voici son mini site généré par l’exposition: JAFAQ
Alors si vous pensiez que les écouteurs sur lesquels on tape le numéro du tableau était le nec plus ultra pour visiter un musée, cette exposition vient de remonter la barre, très, très haute!
Et dans quelques années (2015 parait crédible), on peut imaginer une expérience encore plus immersive en exploitant des technologies déjà existantes :

  • le personnage central peint sur chaque vitrine est un hologramme, qui nous parle quand on rentre dans la zone de la vitrine. Cela a été fait pour faire revivre le chanteur Tupac Shakur au Coachella Valley Music and Arts Festival en Avril. Au Japon, on pense aussi a Hatsune Miku l’étoile montante de la J-pop qui est.. un hologramme.
  • pour les accrocs du film Star Wars, des jeux interactifs avec ces personnages hologrammes, comme des quizz sur le film ou d’autres jeux interactifs, permettant de vivre une interaction unique enrichissant les données d’expérience déjà collectées. Et là on pense aux travaux autour de Watson d’IBM, réalisé pour gagner au jeu Jeopardy, qui saurait aborder le questionnement d’un visiteur au personnage ‘hologramme. L’univers du jeu vidéo sait aussi déjà bien mettre en scène ce type d’expérience 3D.
  • la reconnaissance vocale comme dans Siri sur iPhone, sur le dernier Galaxy SII de Samsung ou les futures moutures des téléphones Nexus de Google, qui laissent envisager une interaction par la voix avec les personnages hologrammes.
  • Enfin, avec les imprimantes 3D qui vont se perfectionner, on pourra repartir avec la figurine de son personnage a coté de son héros préféré
Cette exposition est donc première mondiale. Et nous espérons la voir arriver dans d’autres villes près de chez vous. Mais nous attendons aussi avec impatience les expositions de 2015, qui risquent de nous faire vivre de grands moments… virtuels !
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Pour comprendre Google ou Facebook, relisez vos classiques: Star Wars


La Fédération du Commerce est une fédération imaginaire au cœur de l'univers de Star Wars dans la première trilogie.
C'est une entreprise rassemblant un consortium de négociants et de transporteurs à travers toute la galaxie. 

Au fil des années, elle absorba ses principaux rivaux, gagna en puissance et devint incon-tournable par le contrôle quasi-monopolistique des routes commerciales entre planètes. 

A tel point, qu'elle obtient dans la République Galactique, sa représentation au Sénat au côté des représentants des planètes.

Cependant, dans les systèmes éloignés de l'univers, la flotte commerciale subissait de nombreuses attaques de pillards. Elle demanda alors au Sénat le droit de s'équiper de systèmes de défense afin de protéger ses intérêts et ainsi devint l'une des organisations les plus puissantes de la galaxie, aussi bien sur le plan économique que militaire. 

Son armée, composée de droïdes de combats qu'elle fabrique dans ses usines à moindre coûts, lui donne la puissance de pouvoir renverser la République galactique en cas de conflit ouvert...

Scénario de science fiction imaginé par Georges Lucas dans les années 1970.
Et Pourtant, tellement d'actualité, si on regarde de plus près les manoeuvres de quelques grandes sociétés de l'Internet. Pas dans l'espace, mais dans le cyberespace !

Celui qui permet de relier toutes les planètes et leurs citoyens entre eux, amplifiant la mondialisation des échanges électroniques. Les planètes, ce sont ces États, de plus en plus impuissants ainsi que les opérateurs historiques qui sont restés centrés sur leurs marchés nationaux. Parfois ils gesticulent et arrivent à obtenir quelques contreparties.

L'ouverture des routes du "monde connecté"

Aujourd'hui, ceux que l'on nomme les GAFA (Google Apple Facebook Amazon), plus quelques acolytes comme Twitter ou Netflix, ont développé des routes commerciales très lucratives en connectant plus de 2,2 milliards de personnes sur la planète et en visant les 2-3 milliards de plus d'ici 2020.

Ils sont incontournables. Et commencent a développer de nouvelles routes commerciales vers le mobile, un business de 8,67 milliards en 2013 pour Google qui représente la moitié du marché publicitaire sur mobile (et l'écrasante majorité sur le fixe).

Ce n'est donc pas un hasard quand Mark Zuckerberg (Facebook) rejoint la fondation Internet.org, un consortium visant à sensibiliser les régions reculées, à adopter les usages du Web mobile, pour y proposer gratuitement des services d'information et de communication "de base". Car seul le réseau mobile (2G parfois 3G) est disponible dans ces contrés éloignées du centre de notre monde connecté (article ZDnet).


Et ce n'est qu'une étape, car l'ouverture de nouvelles routes commerciales vers les objets connectés vient de commencer avec des rachats comme celui de Nest (par Google), la bataille pour la TV connectée, et bientôt celle pour les voitures connectées (articles ZDnet).

Les grands acteurs mondiaux qui aujourd'hui, comme eux, ont plus d'un milliard de clients (L'Oréal, P&G, Coca Cola, Nestlé, GM, Visa,...) seront leurs alliés car ils ont besoin de ces routes commerciales, beaucoup plus rapides que celles qu'ils avaient développées. Certains seront même absorbés et transformés en entreprises numériques, comme Apple a transformé l'industrie de la musique et de la téléphonie grand public.


Tout ce qui est connectable sera connecté (GreenSI - Règle #4), et il y a de grandes chances que les GAFA+ contrôlent une grande partie de la valeur qui sera tirée de ces connexions.

Vers une représentation au "Sénat"?

Pour reprendre l'analogie avec la Fédération du Commerce, les GAFA+ n'ont pas (encore) de place dans les assemblés du pouvoir planétaire. 

Mais ils y sont invités. Et parfois en "guest stars" comme Eric Schimdt (Google) au World Economic Forum à Davos en 2014 ou Mark Zuckerberg et Jeff Bezos (Amazon) au e-G8 en 2011. Tim Cook (Apple) lui noue des relations diplomatiques avec la Chine, à la fois la terre de ses usines de production low-cost, et son marché potentiel de croissance.

Et entre deux sommets, ils n'en sont jamais loin, comme en atteste le coût du lobbying dépensé par Google. Sous l'impulsion de Susan Molinari, la "Vice president of public policy and government relations for the Americas" Google est devenu la huitième plus grosse entreprise donatrice à Washington, et de loin la première de toute l'industrie informatique (article ZDnet).



Et que se passerait-il si ces routes commerciales qui connectent la planète, venaient à être attaquées ?

Comme en Turquie par exemple, quand le gouvernement ce mois ci coupe l'accès à Twitter et Youtube pour empêcher le relais d'une vidéo génante et montrer la puissance de la République turque.
Et bien... comme dans Star Wars : Twitter envoie des émissaires négocier avec l'Etat turc et en cachette la bataille pour le contrôle des DNS (ces serveurs qui renvoient le trafic) fait rage. Google a annoncé que son service DNS gratuit a été détourné par la plupart des FAI turcs pour bloquer les utilisateurs qui tentent de contourner la censure.

Dans le même temps, un tribunal d'Istanbul condamne l'interdiction de Twitter comme la "violation de la Convention européenne des droits de l'homme, la Constitution turque et de la loi 5651 qui comprend la réglementation de l'Internet." 

Diplomatie, fermeté, ce n'est qu'une question de temps pour reprendre le contrôle de la route commerciale turque...

La Chine, l'Iran, le Pakistan ou la Corée du Nord, Biélorussie, Syrie.... ont déjà bloqué les réseaux sociaux ces dernières années. Les situations se sont depuis plus ou moins normalisées.

Comment interpréter le rachat de Boston Dynamics l'an dernier (article ZDnet), spécialiste des robots militaires autres drones, dans un tel contexte? 

On en est certainement pas encore là, mais la question se pose: jusqu’où aller pour protéger des routes commerciales connectées ?

La construction de l'étoile noire a commencée

Le meilleur moyen de résoudre à long terme ce sujet est de déployer sa propre infrastructure. 

Google et Facebook l'ont bien compris, et entre deux projets de montgolfières dans l'atmosphère pour diffuser le réseau, elles se sont battues pour le rachat de Titan Aerospace. Le concepteur d'un drone planeur qui fonctionne a énergie solaire et pourra améliorer la couverture des zones les moins connectés (ou qui viennent d'être déconnectées).

C'est Google qui a emporté le morceau (article ZDnet).


Mais pour Google, la bataille ne se livre pas que dans le ciel.

Google est aussi un fervent amateur de "fibre noire". Et en très peu de temps, Google a créé une société (Google Fiber) qui a débauché a tour de bras chez les opérateurs pour apprendre leur métier et commencer la commercialisation de son propre réseau... et surtout de son raccordement aux autres routes commerciales déjà existantes.

La cible géographique de Google Fiber, ce sont pour le moment les villes américaines (Austin, Kansas City et Provo déjà ouvertes), et sa cible technologique à 3 ans, le 10Gb/s (rien que ça !) (article ZDnet).
La construction de l’Étoile noire, cette arme absolue contre les planètes, les États et les opérateurs nationaux, a déjà commencée. 

Au cœur de cette étoile, la formidable base de données sur tous ceux qui utilisent ses services, leurs profils, mais surtout leur comportement sur les routes commerciales, pour mieux anticiper leurs attentes avec ses algorithmes.. 

Vers la taxation des routes commerciales ?

L'attaque la plus préjudiciable a long terme est celle dite contre "l'évasion fiscale" pour réaffecter des revenus là où la valeur est créée, avant qu'elle ne passe les frontières numériques qui sont inexistantes. Une bataille qui a commencée dans des pays qui ne bénéficient pas des emplois et des largesses du lobbying des GAFA+. 

Revenons un peu à Star Wars pour nous éclairer, enfin, pas très sérieusement bien sûr mais c'est les vacances...

Palpatine, le sénateur de la planète Naboo proposa une taxation des routes commerciales qui fit chuter les profits de la Fédération du commerce. En réponse à cette mesure, elle assiégea la petite planète de Naboo et la mis sous embargo commercial. 

Début d'une longue guerre avec de nombreux rebondissement et à la clef la création de l'Empire qui récupéra le matériel militaire, les technologies et une partie du personnel de la Fédération dans ses forces impériales, dont la fameuse Étoile Noire. Fin de la trilogie et début de seconde trilogie qui verra l'avènement du seigneur Vader (ou Vador).

De là, imaginer que les États, aidés des agences de renseignement type NSA, voudront s'emparer et démanteler les GAFA+ pour fonder un nouvel ordre mondial, il n'y a qu'un pas que GreenSI ne franchira pas...

Alors que pensez-vous de George Lucas, imagination débordante ou un vrai visionnaire ?

dimanche 13 avril 2014

Un tsunami numérique va déferler sur le monde de l'Education


Pour Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de la revue l'Étudiant et fin connaisseur du système éducatif français, un tsunami numérique s'apprête à déferler sur nos écoles, universités et grandes écoles.

C'est l'argumentation déroulée tout au long de l'ouvrage du même nom, qui vient de sortir chez Stock, et qui laisse malheureusement peu de place aux doutes ou à la suspicion, tant les faits commencent à être visibles autour de nous.

http://www.amazon.fr/Le-tsunami-num%C3%A9rique-Emmanuel-Davidenkoff/dp/2234060540/?tag=amawid0b-21GreenSI a déjà abordé dans plusieurs billets, la transformation numérique des industries du disque ou du livre, qui au lieu de s'adapter, ont dépensé une énergie contre productive pour tenter de maintenir leur modèle économique. Avec un résultat que l'on connait : iTunes est la première plateforme musicale et Amazon le premier libraire :

Le livre "Le tsunami numérique" nous convainc que c'est ce qui va se passer pour l’Éducation si elle n'y prend pas gare. 

Une industrie de plus a basculer dans ce que Peter Hinssen appelle "The New Normal", quand la majorité des échanges et produits d'une l'industrie sont numérisés, le numérique devient la norme à laquelle toute l'industrie doit s'adapter. 

Pour l’Éducation, le tsunami c'est un changement de modèle économique conduisant à une baisse des tarifs de l'éducation privée et une prise de pouvoir du "consommateur d'école" sur le "citoyen usager" du service public.

L'avènement des MOOCs

Au cœur du moteur de la transformation, les MOOC: Massive Open Online Course (Cours en ligne ouvert et massif)

Des plateformes numériques sur internet, gratuites, qui ont la capacité de délivrer des cours, non pas a une centaine d'étudiants dans un amphi, mais a des milliers voir des dizaines de milliers.

Après chaque cours les connaissances sont testées en ligne par des QCM, une tâche ingrate chez les humains, mais que la machine adore.


Le leader mondial des MOOC (actuel), Coursera, est une pure entreprise numérique, qui a déjà certains de ses cours reconnus par des universités américaines et qui peuvent donc valider des crédits universitaires. 

Bienvenue dans un monde où l'accès au réseau, la langue et le décalage horaire sont les seules barrières d'accès au savoir. Et pour des millions de personnes dans le monde c'est une révolution !



En France, beaucoup plus modestement, FUN (pour France Université Numérique) se lance avec ses premiers cours. 

Le vrai enjeu: la gestion des compétences et des talents

Le modèle économique des MOOC ce sont des cours gratuits et distribués massivement. Ce qui est payant (car c'est qui a de la valeur) :
  • c'est la certification de l'obtention d'un cours (incluant l'identification des élèves pour éviter la triche)
  • la détection des talents par analyse de toutes les données de l'apprentissage, comparaison aux autres candidats... la promesse du bigdata,
  • la gestion des compétences, enfin ! 
Coursera, un futur concurrent de LinkedIn, qui d'ailleurs propose depuis peu aux universités de regrouper tous leurs anciens élèves inscrits sur LinkedIn, pour montrer les compétences qu'ils ont acquises et les carrières qu'ils ont réalisés. Les universités deviennent ainsi visibles au travers de ce qu'elle ont réellement "produit" et pas uniquement avec une brochure commerciale.



Car, c'est ça le véritable enjeu derrière ces plateformes. Comme pour nous rappeler que la majorité des étudiants qui rentrent dans un cycle veulent tout simplement un emploi à la sortie.
 

On imagine aussi l'impact de ce type de dispositif pour démultiplier la formation continue en entreprise, un peu poussive parfois... 

Pour les entreprises, pouvoir adapter les compétences de leurs forces vives, en permanence, en fonction des enjeux changeant de l'entreprise, le rêve de beaucoup de DRH je pense.

La clef pour se différencier: valoriser le présentiel

Dans un monde où le savoir est diffusé comme une commodité, le présentiel redevient déterminant et différenciant. 

Le campus et son environnement reprend le dessus sur l'amphithéâtre. 

Et pourquoi pas un campus itinérant puisqu'on peut accéder aux cours de partout où on a du réseau ?

C'est l'idée de l'Université Minerva annoncée pour 2015 dans la Silicon Valley. Elle va faire voyager ses élèves pendant 3 ans dans 6 villes différentes du globe.

Un complet changement de paradigme!

Quel avenir pour l’Éducation Nationale en France ?

Et même si cette transformation est mondiale, pour Emmanuel Davidenkoff, la France est bien aussi concernée et le petit village Gaulois ne pourra pas sortir son joker habituel de l'exception culturelle. 

Avec certainement un impact majeur dans l'enseignement supérieur en premier. Un domaine où l'offre privée concurrence déjà les universités et grandes écoles. 

Et dans le secteur informatique (le domaine de prédilection de GreenSI), cet enseignement supérieur, il est même très dynamique, avec des écoles comme SupInfo ou Epitech, qui ne délivrent pas de diplôme d'ingénieur grande école et pourtant arrivent bien à remplir leurs promos. Car à la clef de ces études, il y a un véritable arbitre, que ne remplacera aucune Inspection d'Académie: l'emploi.

D'ailleurs Xavier Niel, patron de Free, ne s'y trompe pas en ouvrant son Ecole 42, une école pour développeurs accessible en réussissant une série de tests, et où les frais de scolarité sont gratuits... mais qui ne débouche sur aucun diplôme.
Une initiative comparable à celle de Ionis Education Group qui avait lancé 6 mois plus tôt, prep'Etna, et depuis s'est fait emprunter ses principes pédagogiques et débaucher des cadres de l'Epitech (autre école du groupe Ionis)... un signe qui ne trompe pas, sur les enjeux financiers qui sont derrière pour celui qui raflera la mise le premier...

Côté "être employé sans diplôme", l'avenir le dira, mais il n'y a pas beaucoup de risques a court terme dans un secteur où il y a un manque de jeunes informaticiens formés sur les technologies de développement les plus récentes. 

Et si Xavier Niel réussi son paris d'un incubateur de startups géant à la Halle Freyssinet, dont les plans ont été inaugurés cette semaine (ci-dessous), les besoins en développeurs vont exploser en Ile de France, car la majorité des startups se tournent aujourd'hui vers l'Internet.




Mais l'histoire ne s'arrête pas là... 

Emmanuel Davidenkoff montre comment l'Éducation, qui se veut Nationale et égalitaire, est balayée par une éducation personnalisée de masse, via les MOOC, les imprimantes 3D et les serious games.

Une fois de plus, ce n'est pas l'émergence d'une nouvelle technologie qui risque de faire sombrer le système, mais son incapacité a se réformer. Car son business modèle est remis en cause en on cœur: 
  • égalitaire,
  • 100% de présentiel (95% des coûts de l’Éducation Nationale sont les salaires de son personnel). 

Et elle va certainement chercher a les protéger, coute que coute, au lieu de se transformer. Une histoire que d'autres industries pourraient lui conter.

Même si en son sein, de nombreuses initiatives (cachées) testent et exploitent ces nouvelles technologies, MOOC, réseaux sociaux, classes inversées... avec des personnels passionnés et passionnants, mais qui ne sont pas supportées financièrement par les structures centrales. 

Et en bon expert du domaine, il n'attend pas grand chose du dernier plan numérique pour l'école lancé l'an dernier...

Le parallèle est fait dans ce livre avec Kodak, créé en 1881 par George Eastman, 1 an après que Jules Ferry ait posé les fondements de l'école de la République. 
En 2014, pour avoir raté son dernier virage dans le numérique, Kodak, a vendu ses brevets et réduit ses effectifs de 90% en se concentrant sur le marché professionnel. 

N'est-ce pas un destin parallèle qui se profile pour l’Éducation nationale si elle ne réagit pas?



GreenSI ne peux que vous inviter a lire ce livre passionnant et d'actualité pour vous faire votre propre opinion: Le tsunami numérique

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L'humour de ceux qui aiment le numérique